
Que ce soit sur les médias sociaux, par courriel, par téléphone ou par la poste, il y a toutes sortes de façons de vous voler… votre argent ou votre identité. Ceci, depuis longtemps, mais de plus en plus puisqu’il est maintenant encore plus facile de vous « connaître » et, par le fait même, de connaître vos goûts, vos champs d'intérêt… et vos penchants. Cette chronique porte sur les escroqueries, les canulars, les arnaques, les fraudes, les supercheries… autrement dit, les différentes façons de se faire « hameçonner »!
TABLE DES MATIÈRES
Hameçonnage¹ avec l’appât du gain rapide
Ceci est une expérience vécue personnellement. Durant une de mes séances de navigation sur Facebook, j’ai été attirée par un article d’un journal réputé au sujet d’une entrevue avec un comédien de renom à une émission populaire.
L’animateur avait questionné le comédien sur sa source de revenus, puisque ce dernier, selon l’article, aurait grandement réduit le nombre de ses spectacles. La réponse mentionnait des gains sensationnels grâce à une application informatique utilisant l’intelligence artificielle pour détecter les investissements en cryptomonnaie avec des taux très élevés de rentabilité, pour ne pas dire infaillibles. On soulignait que la mise de base était minime : 335 $.
Me fiant sur la réputation du journal dont le logo était affiché, ainsi qu’à ma connaissance de l’émission en question et du comédien, je me suis rendue sur le site Web de l’application dont le lien était fourni. Ce lien m’offrait de remplir un formulaire d’inscription qui, certainement, allait me guider vers la page Web pour entrer mes renseignements de paiement.
J’ai hésité…
Premier conseil : TOUJOURS HÉSITER!
J’avais déjà fait un pas de trop dans la mauvaise direction en cliquant sur le lien. Deuxième conseil : ne JAMAIS cliquer sur un lien avant d’en avoir confirmé la légitimité.
J’ai retracé mes pas jusqu’à l’article du journal et constaté que l’URL², c’est-à-dire l’adresse qui précise la localisation d’une ressource Internet, ne correspondait pas du tout à celle du journal, que cliquer sur le logo ne menait nulle part ni d’ailleurs sur aucun des éléments de la palette d’icône de réseaux sociaux³. C’est ce que j’aurais d’abord dû vérifier.
Cette petite incursion sur une page Web douteuse aurait pu me coûter cher, beaucoup plus cher que le 335 $ d’investissement de base. Elle aurait pu me coûter l’utilisation à mauvais escient de mes renseignements personnels afin d’usurper mon identité pour en tirer un bénéfice financier ou autre.
Mais, me suis-je demandé par la suite, qu’est-ce qui a pu me rendre susceptible à « voir » cet article au départ? Vous avez sûrement déjà constaté que lorsque vous effectuez une recherche sur un article quelconque, qu’il s’agisse d’un meuble, d’un vêtement, ou d’un forfait voyage, cet article vous sera par la suite présenté sous toutes ses formes dans les diverses pages Internet et sur les réseaux sociaux dans les jours, les semaines, voire les mois à venir.
Or, je n’avais pas fait de recherche sur des investissements en cryptomonnaie…, mais j’avais tout de même fouillé le Web à la recherche d’emplois lucratifs que l’on peut occuper de la maison. J’avais donc une faiblesse : j’avais besoin d’argent. Que ce soit dans le cadre d’une recherche pour un article ou par véritable besoin personnel, le résultat était le même : j’avais été « fichée ».
La morale de cette histoire : « Quand c’est trop beau pour être vrai, c’est que c’est trop beau pour être vrai! »
¹ Hameçonnage : (Informatique) Technique de fraude sur Internet visant à obtenir des renseignements confidentiels (mot de passe, informations bancaires…) afin d'usurper l'identité de la victime.
Source : Le Robert dico en ligne
² URL signifie Uniform Resource Locator ou, en français, « localisateur uniforme de ressource ».
³
Ressource à consulter :
13 conseils pour éviter, détecter et signaler l’hameçonnage, Mouvement Desjardins


Vous avez été victime d'une tentative d'hameçonnage?
Vous n'en avez jamais parlé, parce que vous avez honte ou ne voulez pas être vu comme une victime ou... « un poisson ».
Malgré ça, vous aimeriez bien prévenir les autres pour que la même chose ne leur arrive pas, avoir voilà votre chance!
D'abord, vous n'avez PAS À AVOIR HONTE!
Des internautes des plus chevronnés se sont fait prendre.
Ensuite, vous pouvez avertir les autres de façon tout à fait ANONYME en racontant votre histoire au Nénuphar
par écrit ou lors d'une entrevue.
Nous ne divulguerons pas vos coordonnées,
elles nous permettront uniquement de préciser
avec vous certains détails de votre expérience, au besoin.
Vente et achat sur Marketplace
Faites-vous partie des 1,23 milliard de personnes qui achètent sur Facebook Marketplace chaque mois?¹
Une « place de marché » (Marketplace) est une plateforme Web sécurisée qui met en relation des acheteurs et des vendeurs, des fournisseurs et des clients, qui viennent y effectuer une transaction commerciale. Cette place de marché agit à la fois comme un intermédiaire, un facilitateur et un tiers de confiance. Elle s’assure que la transaction se déroule dans les meilleures conditions.²
La plateforme a beau être « sécurisée » et les transactions se dérouler « dans les meilleures conditions », il y a bien des façons de déjouer les règles mises en place et les fraudeurs sont nombreux et rusés. Voici quelques façons de se faire arnaquer liées aux virements Interac.
Fraudes liées aux virements Interac
Saviez-vous que chez certaines institutions bancaires, la question de sécurité demandée lors d’un virement Interac est liée au destinataire et non au virement lui-même? « Ce qui fait que, lorsqu'on change un mot de passe, on le change pour l'ensemble des transactions passées, mais aussi pour les transactions futures », affirme un porte-parole du Mouvement Desjardins.³
Les fraudeurs exploitent des caractéristiques du fonctionnement des virements Interac, comme :
- l’impossibilité d’annuler un virement après qu’il ait été accepté par le destinataire;
- le manque de règles de protection comme celles applicables aux cartes de crédit.
Ainsi, lorsque vous achetez un article pour lequel vous envoyez un paiement, une fois le paiement accepté, le vendeur peut disparaître et vous ne recevrez jamais le produit, si même produit il y a.⁴
Et, si vous êtes le vendeur d’un produit, faites attention à l’arnaque du « trop-perçu » où l’acheteur vous envoie délibérément une somme supérieure au montant demandé. Il existe plusieurs scénarios qui démontrent l’importance de ne jamais accepter de paiement supérieur à ce que vous avez demandé.
Sachez simplement que vous n’avez jamais à prouver qui vous êtes en fournissant quelque renseignement que ce soit et que la meilleure chose à faire lorsque vous doutez de la validité d’une transaction est de vous informer!
En plus des références citées dans ce texte et des ressources énumérées au bas de cet article, voici quelques questionnaires pour déterminer si vous êtes à risque d’être victime de fraude ou d’escroquerie.
Décrypteurs est une équipe de Radio-Canada qui lutte contre la désinformation et dont la mission est, entre autres, d’aider les citoyens à démêler le vrai du faux sur les réseaux sociaux. Elle a conçu un jeu-questionnaire permettant de tester ses habiletés à détecter les arnaques. Je l’ai essayé… pour constater que je devais continuer à m’informer!
Pouvez-vous détecter une arnaque?
Le gouvernement du Canada offre un programme de littératie financière contenant du matériel éducatif servant à accroître ses connaissances et compétences financières. Dans la section « Protection contre la fraude », on y trouve des renseignements utiles ainsi qu’un questionnaire qui sert à déterminer si l’on est à risque de fraude.
Êtes-vous à risque de fraude?
Inter’Actu, de l’Association Interac⁵, a créé un questionnaire où l’on peut apprendre à repérer des tentatives de fraude numérique.
Ressources :
Reconnaître une arnaque, Sécurité en matière d’achats, facebook.com
[…] victime d’une fraude sur Marketplace […], le Journal de Québec
Fraudes bancaires : la GRC au Manitoba met le public en garde, Gendarmerie royale du Canada
10 common Facebook Marketplace scams, and how to avoid and report them, Business Insider
¹ Facebook Marketplace Statistics, CapitalOne Shopping Research
² E-commerçants : avez-vous besoin de rejoindre une marketplace?
³ Un fraudeur tire profit de la simplicité des virements chez Desjardins, ici.radio-canada.ca
⁴ La fraude sur Marketplace et les zones de rencontre neutre, Clinique de Cyber-Criminologie

Fraudes par carte de crédit
Ça y’est! J’ai dû me résigner à faire bloquer une de mes cartes de crédit et m’en faire émettre une nouvelle. Ce n’est pas quelque chose que j’ai fait de gaieté de cœur, parce que je dois maintenant aller modifier les renseignements de paiements automatiques sur cette carte chez une vingtaine de fournisseurs de services, mensuels et annuels. Heureusement que j’ai une bonne liste.
Était-ce vraiment nécessaire? Parce que j’assurais ce que je croyais être un bon suivi de mes achats, vérifiant régulièrement les transactions portées à mon compte, je croyais pouvoir repérer les transactions douteuses au fur et à mesure… ouais! J’ai compris que je ne voyais que la pointe de l’iceberg.
Je vous explique : il y a quelques semaines, j’ai constaté à ma grande surprise un achat de 450 $ porté sur ma carte par un fournisseur que je ne reconnaissais pas. Après vérification du nom de ce fournisseur, je découvre qu’il s’agit d’un casino en ligne. Mon sang ne fait qu’un tour! Je suis bien certaine que je n’ai pas fait cet achat, n’ayant aucun intérêt pour les jeux de hasard.
Après une longue attente au téléphone, je réussis à parler à une préposée aux bureaux de la carte de crédit où l’on me fait remarquer ce que je n’avais pas vu, soit que cette transaction a été renversée quelques jours plus tard. Ah bon, pensais-je, il ne s’agirait alors que d’une erreur, un « faux numéro », quoi! On me détrompe en m’informant qu’il peut s’agir d’une tactique pour « tester » ma carte et par la suite, faire un achat plus important.
On me propose de bloquer cette carte et je refuse, sachant que cela va m’occasionner plusieurs démarches que je ne suis pas prête à faire en ce moment. Mais, je décide d’augmenter la fréquence de vérification de mes transactions à un mode hebdomadaire. Ainsi, me dis-je, je pourrai contester les transactions frauduleuses rapidement, s’il y en a. Puis, quelques jours plus tard, je réalise qu’on a porté des frais d’avance de fonds à mon compte. Sachant que je n’ai pas fait d’avance de fonds, je recommunique avec le personnel de la carte de crédit où l’on m’explique que ces frais seraient liés à la fameuse transaction douteuse et on m’assure que ces frais seront renversés. On m’offre, encore une fois, de remplacer ma carte. Nouveau refus de ma part.
Une semaine plus tard, je reçois un appel de l’entreprise de crédit et, après mon premier moment de méfiance (tout naturel) passé et toutes les vérifications faites, on m’énumère une liste de transactions des dernières semaines, qui auraient été portées à mon compte et pour lesquelles je n’avais aucune idée. On m’explique qu’un bon nombre de transactions sont bloquées au départ, soit avant même d’être présentées au propriétaire de la carte, parce qu’elles ont été détectées comme « douteuses ». Cette fois, je dois plier l’échine et j’accepte de faire bloquer ma carte et d’en recevoir une nouvelle.
Mais, en attendant de recevoir celle-ci, un doute m’effleure… et si c’était une arnaque?
Ajout de dernière heure : au moment de publier, et après trois conversations téléphoniques, je n'ai toujours pas reçu ma nouvelle carte de crédit...
Courriel frauduleux
(Contribution d'une lectrice)
Parlons cybersécurité 🎉
J’ai ouvert un courriel d’hameçonnage¹ ce matin.
C’est une situation stressante et embarrassante, et c’est pourquoi je vous en parle afin de vous permettre d’apprendre de mon expérience. 😊 (Et je vous souhaite également d’éviter cela!)
Bien sûr, chaque situation est unique. Si une situation inconnue arrive, fermez votre ordinateur et utilisez un autre appareil comme votre cellulaire pour chercher des solutions sur Google et pour changer vos mots de passe le plus vite possible.
Voici une vidéo de 12 minutes où je présente ma situation, j’explique ma réaction et j’offre mes recommandations :
Cliquez sur l'image pour accéder à la vidéo.
En résumé :
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J’ai reçu un courriel qui semblait contenir un document requérant une signature électronique (style DocuSign²) dans mon Outlook.
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J’ai cliqué sur le bouton inséré dans le courriel servant à ouvrir le document en question.
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Ceci a ouvert une page Web sur mon navigateur, en l’occurrence Mozilla Firefox.
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C’est à ce moment là que j’ai réalisé mon erreur. ⏰
Mes réactions :
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J’ai fermé le navigateur.
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J’ai transféré le courriel dans le dossier des courriels indésirables et j’ai fermé le
logiciel de courrier électronique, ici, Microsoft Outlook.
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J’ai déconnecté mon ordinateur d’Internet.
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J’ai fait une analyse complète de mon ordinateur à l’aide de l’antivirus Windows Defender qui m’a appris qu’il y avait un cheval de Troie (logiciel malveillant) à menace élevée localisé dans l’antémémoire (cache) de Mozilla Firefox.
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J’ai demandé à Windows Defender de supprimer le Trojan.
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J’ai ouvert les paramètres de Mozilla Firefox et j’ai supprimé la cache et l’historique.
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J’ai refait un balayage antivirus complet avec Windows Defender, qui cette fois n’a rien trouvé.
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J’ai reconnecté mon ordinateur à Internet, et j’ai préparé cette information. 😊
Recommandations pour prévenir – veuillez :
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Toujours vérifier l’adresse courriel de l’expéditeur (De / From) avant de cliquer sur quelque élément que ce soit dans ce courriel. Vérifiez s’il y a des fautes d’orthographe ou une mise en page hors de l’ordinaire.
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Trouvez la meilleure façon de couper Internet rapidement de votre ordinateur (déconnecter le fil, mettre en mode avion, déconnecter le modem ou le routeur, etc.)
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Faites un balayage antivirus complet de votre ordinateur dès aujourd’hui et régulièrement par la suite.
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Assurez-vous d’avoir des mots de passe forts³ : mélange de lettres minuscules, majuscules, chiffres et caractères spéciaux !$%?.
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Assurez-vous que les combinaisons courriel, nom d’utilisateur, mot de passe sont différents pour chacun de vos comptes (boîte de courriel, Facebook, Canva, WordPress, Wix, etc.). Notez vos combinaisons dans un cahier personnel.
En espérant que cela puisse vous aider à réagir vite en cas de menace.
Bonne journée! 😊
Jennifer Marcheterre
¹ Courriel apparemment authentique envoyé lors d'un hameçonnage afin d'attraper un internaute crédule et de lui dérober ses coordonnées bancaires ou personnelles en vue de l'escroquer. Source : Vitrine linguistique
² DocuSign est une société informatique spécialisée dans la signature électronique de documents. Source : Wikipédia
³ Un mot de passe fort est un mot de passe qui présente une grande difficulté pour les pirates informatiques lors de leurs tentatives de décryptage. Source : mailinblack.com
Arnaques téléphoniques
Il existe plusieurs types d’arnaques téléphoniques et ces dernières évoluent constamment, pour toujours mieux tromper les gens. Voici les types les plus courants de fraudes ou d'arnaques téléphoniques :
1. Arnaque à l'usurpation d'identité
L'escroc falsifie l'identifiant de l'appelant pour que le numéro semble légitime (comme celui d'une banque, d'une entreprise ou d'une institution gouvernementale). Cela incite les victimes à répondre et à fournir des informations confidentielles.
Exemple no 1
Vous recevez un appel soi-disant de Service Canada où un message enregistré vous informe que votre numéro d’assurance sociale (NAS) a été révoqué en raison d’une activité criminelle.
RACCROCHEZ!


Sur la page Facebook de Service Canada, on dément cette pratique et on met en garde contre les appels frauduleux.
Source : page Facebook de Service Canada
Exemple no 2
Sur le site Web de la Banque Scotia, on présente deux exemples de messagerie vocale dont un représente une simulation de fraude téléphonique. On vous demande de reconnaître l’appel frauduleux.
Dans le premier exemple, on vous suggère de passer à votre succursale pour régler le problème. C'est une bonne idée.
Dans le deuxième exemple, on vous demande de fournir des renseignements personnels.
RACCROCHEZ!


2. Arnaque au faux soutien technique
L'escroc se fait passer pour un représentant de l’assistance technique d'une grande entreprise (Microsoft, Apple, etc.) et prétend que votre appareil a un problème. On demande un accès à distance ou des informations bancaires pour « réparer » le problème.
RACCROCHEZ!


Sur le site Web de Microsoft, on explique qu’aucune entreprise technologique légitime ne vous contactera par téléphone ou par texto pour signaler qu’un problème a été détecté.
soutien
3. Arnaque à la loterie ou aux prix
Vous recevez un appel vous annonçant avoir gagné un prix, une loterie ou un voyage. Cependant, pour recevoir le prix, vous devez d'abord payer des « frais administratifs » ou partager des informations financières.
RACCROCHEZ!


Sur le site Web de la Gendarmerie royale du Canada, on souligne que « […] vous n’aurez jamais à payer pour recueillir les gains d’une loterie légitime. Les loteries réelles exploitées au Canada n’exigent pas d’autres frais (droits, taxes, assurances, avocats, livraison ou certificats de sécurité délivrés en vertu de la Loi antiterroriste).
On présente une liste de signes correspondant à des arnaques liées à une loterie ou à un prix sur le site Web de la Banque CIBC :
-
Vous ne vous souvenez pas d’avoir participé à un tirage.
-
On vous dit de réclamer rapidement le prix ou vous risquez de manquer votre chance.
-
On vous demande de tenir le prix confidentiel.
-
Vous devez payer des frais pour réclamer le prix.
-
Vous avez reçu un prix dont la valeur est trop élevée et on vous demande d’envoyer de l’argent.
4. Arnaque au remboursement
L'escroc prétend qu'un remboursement vous est dû (pour une facture payée en trop, une commande annulée, un trop-perçu d’impôt, etc.) et demande des informations bancaires pour traiter ce remboursement, ou vous convainc de faire un transfert d'argent en retour.
RACCROCHEZ!


Microsoft nous recommande d’être plus vigilants pendant la période des impôts et nous donne des exemples des objectifs des cybercriminels durant cette période.
Sur le site Web de l’Agence du revenu du Canada, on présente des exemples précis d’arnaques par message texte :
1. Arnaque liée aux paiements par virement InteracMD
Un message texte avec une image du logo du gouvernement du Canada prétend provenir de l’Agence du revenu du Canada (ARC) et offre un remboursement par virement Interacᴹᴰ. Un autre message texte apparaît. Il contient un lien vers un faux portail pour accéder à des institutions financières.
Que faire :
• Ne répondez pas au message texte et ne cliquez sur aucun lien.
• Ne fournissez aucun renseignement personnel ou relatif à votre compte.
2. Arnaque liée au Régime de pensions du Canada et à la Sécurité de la vieillesse
Messages textes frauduleux qui prétendent provenir de l’Agence du revenu du Canada (ARC) concernant une ligne de la plus récente cotisation fiscale du contribuable dans lesquels on demande au contribuable de répondre « O » (oui) pour résoudre le problème. L’arnaque par message texte transmet ensuite au destinataire un faux hyperlien lié au Régime de pensions du Canada, qui le dirige vers une imitation réaliste des sites Web de l’Agence et des services bancaires où on lui demande de fournir des renseignements personnels afin d’ouvrir une session sur le site Web frauduleux.
Que faire :
• Ne fournissez pas de renseignements personnels ou financiers.
• Ne cliquez pas sur le lien et ne répondez pas au message.
5. Arnaque à la fausse urgence familiale
La victime reçoit un appel d'une personne se faisant passer pour un membre de la famille ou un ami en détresse, souvent en voyage ou en prison, et demandant de l'argent immédiatement pour l'aider.
RACCROCHEZ!


Sur le site Web du Centre antifraude du Canada, on présente plusieurs scénarios de ce type d’arnaque, y compris celui du « téléphone brisé ». Ici, l’arnaqueur se fait passer pour un proche dont le cellulaire est défectueux (brisé, tombé dans l’eau) et donne un autre numéro de téléphone où envoyer des fonds pour réparer son téléphone ou en obtenir un nouveau.
Dans tous les cas, on recommande entre autres de :
- raccrocher et rappeler le proche en question au numéro qu’on lui connaît;
- ne pas se fier au nom et au numéro visible sur l’afficheur puisque cela peut être modifié;
- toujours écouter son intuition lorsqu’on a l’impression que quelque chose cloche.
6. Arnaque à la charité
Les escrocs se font passer pour des organismes de charité, souvent après une catastrophe ou un événement important, et demandent des dons en argent qui finissent dans leurs poches.
RACCROCHEZ!


Il existe bon nombre de fraudes relatives aux organismes de bienfaisance. Elles peuvent porter sur la santé, l’environnement, les arts, la lutte contre la pauvreté, l’aide internationale… On peut s’informer en visionnant Le petit livre noir de la fraude : Fraudes relatives aux organismes de bienfaisance préparé par le Bureau de la concurrence Canada. Le site Web de l’organisme offre des explications sur le fonctionnement de ce genre d’arnaque et des pistes de détection.
La meilleure suggestion est, après avoir raccroché, de se renseigner directement auprès de l’organisme de bienfaisance pour en vérifier la légitimité. Il existe une base de données des organismes de bienfaisance consultable en ligne constituée par l’Agence de revenu du Canada.
7. Arnaque de l’appel silencieux ou de l’appel abandonné
Vous recevez un appel silencieux ou un court appel où l'interlocuteur raccroche immédiatement.
NE RAPPELEZ PAS!
Selon la Clinique de cyber-criminologie, les appels silencieux sont souvent la première étape d'une fraude téléphonique qui peut mener au vol d’identité ou au contenu d’un compte en banque. Le silence à l'autre bout du fil est en réalité un ordinateur qui recueille de l'information, par exemple un petit bruit (tel que la toux) signalant à l'ordinateur que le numéro est une ligne active, soit à laquelle un humain répond. Par la suite, le numéro de téléphone est recueilli et vendu à d’autres escrocs qui vont l’utiliser à des fins frauduleuses (par exemple, tenter de commettre un autre type d’arnaque téléphonique).
Les appels abandonnés (ou les « ping calls » ou « wangiri ») consistent à composer un numéro de téléphone, laisser sonner un seul coup de sonnerie (ou deux) et attendre que la personne rappelle. Si vous rappelez, vous êtes redirigé vers un numéro à frais élevés, souvent à l’étranger, et vous payez des frais élevés pour chaque minute d’appel.
LISTE NATIONALE DE NUMÉROS DE TÉLÉCOMMUNICATION EXCLUS DU CANADA
Pour diminuer le nombre de tentatives d’arnaques de télémarketing et de fraudes liées à la vente par téléphone, vous pouvez inscrire votre numéro de téléphone à domicile, de cellulaire, de télécopieur ou de VoIP sur cette liste. Cette inscription est gratuite.
Ressources et références :
La prévention des arnaques et de la fraude – Service Canada, Gouvernement du Canada
Qu’est-ce qu’une arnaque téléphonique?, Clinique de Cyber-Criminologie
Protégez-vous contre les escroqueries au soutien technique, Microsoft
Protégez-vous contre les arnaques liées à une loterie ou à un prix, CIBC
Reconnaitre une arnaque, Agence de revenu du Canada
Besoin urgent d’argent, Centre antifraude du Canada
Types de fraude, Western Union
Qu’est-ce qu’une arnaque téléphonique? Clinique cybercriminologie.ca
Protégez-vous contre les arnaques de télémarketing… Pensez cybersécurité, Gouvernement du Canada
Arnaque à l'investissement ou aux cryptomonnaies
Ce genre de fraude nous ramène au début de cette chronique puisqu’il s’agit encore une fois d’attirer les « poissons » (ne mâchons pas nos mots) par l’appât du gain rapide. Mais… qui dit gain rapide, dit perte rapide. Et c’est là que le bât blesse. Parce que non seulement les investissements en cryptomonnaie (ou minage) sont en eux-mêmes à risque en raison des changements de valeur difficiles à prévoir, mais les fraudeurs y ont trouvé un terrain fertile pour s’enrichir aux dépens de leurs victimes.
Antidote définit la cryptomonnaie ainsi : Monnaie virtuelle décentralisée, fondée sur les principes de cryptographie, que l’on peut émettre soi-même et utiliser sur un réseau informatique pour régler des transactions directement avec d’autres utilisateurs. Le bitcoin est un exemple de cryptomonnaie.

Selon le site Web du Gouvernement du Canada sur les cryptoactifs, ces derniers représentent un risque très élevé et n’ont pas cours légal au Canada (en date du 26 août 2024). Cela signifie qu’ils ne sont pas émis ni supervisés par un gouvernement ou une banque centrale.
Dans un tout récent article sur le site Web de la Banque Nationale, on nous informe que les arnaques financières associées à la cryptomonnaie sont de plus en plus courantes. On y explique pourquoi et l'on y définit les deux grandes catégories : l’avance de fonds et le vol d’information.
Sur une page du site Web de l’Autorité des marchés financiers sur les fraudes liées aux cryptoactifs, on explique comment apprendre à les reconnaître pour ne pas se faire avoir. On y décrit les stratagèmes suivants :
-
fraude liée au lancement d'un nouveau cryptoactif;
-
publicités accrocheuses offrant formations, conseils et promesses de rendements…;
-
incitation à transférer des cryptoactifs d'une plateforme à une autre;
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aide et conseils d’un nouvel ami sur une application de rencontre ou sur les réseaux sociaux;
-
récupération des sommes perdues : la fraude continue!
Rebelote
Le dernier stratagème de la liste ci-dessus vise les poissons qui mordent à nouveau à l’hameçon. Ces personnes, déjà mortifiées de s’être fait prendre une première fois, le seront doublement et leur ego aura peine à s’en remettre. Le fonctionnement est le suivant : les fraudeurs vous proposent leur aide pour récupérer les sommes perdues lors d’une fraude et y gagneront soit des frais payables à l’avance pour des services non rendus ou des renseignements personnels supplémentaires… pour continuer à vous frauder.
Cette arnaque est tellement courante que le Centre antifraude du Canada a placé une mise en garde au tout début d'un article portant sur les fraudes à l’investissement sur son site Web.
Cryptodraineurs

Dans le vocabulaire lié à la cryptomonnaie, on retrouve les « cryptodraineurs » ou draineurs de portefeuilles par hameçonnage. Selon le site Web français du Cointelegraph, plus de 324 000 utilisateurs de cryptomonnaies ont été victimes de ce genre d’escroquerie en 2023.
En conclusion, parmi les conseils offerts sur le site Web CIBC pour se protéger contre les arnaques liées aux cryptomonnaies, le meilleur serait certainement celui-ci :
N’investissez pas votre argent sous pression.
Ressources et références :
Document de 40 pages en format PDF. Source : Office québécois de la langue française
Fraudes liées à la santé
Les escroqueries liées à la santé sont diverses, mais on peut les classer en deux principales catégories :
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les offres pour économiser de l’argent (des médicaments à bon prix vendus dans des pharmacies en ligne ou des assurances supplémentaires pour couvrir des frais médicaux);
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les offres de produits et services miracles (pour guérir ou maigrir rapidement entre autres).
Les offres pour économiser de l’argent exploitent la crainte des gens face au coût élevé des soins de santé, des médicaments ou des assurances. Elles visent à attirer des victimes avec des promesses de rabais alléchants ou de solutions peu coûteuses. On pense entre autres aux…
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Pharmacies en ligne frauduleuses :
Ces sites Web proposent des médicaments à des prix imbattables, parfois sans nécessiter d’ordonnance médicale. Dans bien des cas, ces médicaments sont inefficaces, contrefaits, voire même dangereux.-
Exemple : Une personne achète un médicament pour traiter l'hypertension sur une pharmacie en ligne non réglementée et reçoit une substance inactive ou toxique.
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Faux plans d’assurance maladie :
Les escrocs se présentent comme des courtiers d’assurance et offrent des assurances maladie complètes ou complémentaires à bas prix. Ces plans n’existent pas ou couvrent très peu de frais réels.-
Exemple : Une famille paie une prime mensuelle à une fausse compagnie d’assurance pour découvrir, au moment d’un besoin médical, que leur couverture est inexistante.
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Faux programmes d'économies :
Les escroqueries incluent aussi des « cartes de rabais santé » ou des abonnements payants censés réduire les coûts de médicaments ou d’actes médicaux.-
Exemple : Une carte à 30 $/mois promet des rabais sur les soins dentaires, mais n'est acceptée nulle part.
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Les offres de produits et services miracles s’appuient sur la vulnérabilité des personnes souffrant de maladies chroniques, incurables, ou complexes à traiter. Elles jouent sur l’espoir de trouver une solution rapide ou définitive. Il peut s’agir de…
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Produits de santé ou cures miracles :
Les escrocs vendent des pilules, des crèmes, ou des compléments alimentaires prétendant guérir des maladies graves (cancer, diabète, arthrite) ou promettent des transformations spectaculaires (perte de poids rapide, croissance des cheveux).-
Exemple : Une personne atteinte d’un cancer dépense des milliers de dollars pour un « remède naturel » qui ne repose sur aucune base scientifique.
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Appareils ou technologies médicales non éprouvées :
Les fraudeurs proposent des gadgets prétendument révolutionnaires comme des bracelets magnétiques, des générateurs d'ondes, ou des appareils de détoxification censés améliorer la santé.-
Exemple : Un bracelet vendu à 300 $ promet de réduire la douleur chronique par des vibrations ou des champs magnétiques, mais il n’a aucune efficacité prouvée.
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Coachs ou praticiens frauduleux :
Des individus sans qualifications offrent des traitements ou des conseils médicaux contre rémunération. Ces pratiques peuvent entraîner des retards dans des traitements nécessaires.-
Exemple : Un « naturopathe » non certifié promet de guérir un trouble auto-immun avec des régimes alimentaires restrictifs et coûteux, mais aggrave l’état de santé du patient.
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De plus, il faut considérer la possibilité, lors de ces offres frauduleuses, que l’on vous demande des informations personnelles (qui pourront être utilisées à mauvais escient) ou un paiement immédiat pour « valider » l'offre.

Comment éviter ces fraudes?
1. Vérifiez les sources
o Achetez vos médicaments uniquement auprès de pharmacies accréditées.
o Consultez des sites Web officiels ou les agences de santé gouvernementales.
2. Méfiez-vous des offres trop belles pour être vraies
o Aucun produit miracle ne peut garantir une guérison rapide ou définitive.
o Évitez les sites Web qui ne demandent pas d’ordonnance médicale pour vendre des médicaments.
3. Faites des recherches
o Lisez les avis en ligne et recherchez des informations sur le vendeur ou le produit.
4. Demandez conseil à un professionnel de la santé
o Avant de tester tout nouveau produit ou service, consultez un médecin ou un pharmacien.
Fraudes postales
Renouvellement du nom de domaine
L’arnaque du renouvellement du nom de domaine apparaît tellement officielle, qu’on peut facilement s’y laisser prendre, surtout lorsque l’on gère plusieurs sites Web et que l’on a donc, plusieurs noms de domaine à notre porte-folio. J’ai été ciblée à deux reprises en deux ans.
Examinons d’abord l’enveloppe : elle ressemble à à n’importe quelle autre enveloppe en provenance d’une entreprise légitime, ici « Domain Name Services ». L’avis de renouvellement semble urgent puisqu’on nous intime de le consulter immédiatement.
La première fois que j’ai reçu une telle missive, le nom du domaine était erroné, oh si subtilement qu’il m’a fallu du temps avant de déceler l’erreur. Cette fois, il est bon. Bien sûr, puisque, si je comprends bien, les escrocs se servent simplement du répertoire public officiel des noms de domaine, le registre WHOIS (contraction de who is?) qui contient les adresses des entreprises propriétaires de noms de domaine : .com, .ca, .biz, .net, .org et .info.


Cet avis d’expiration ressemble à une facture, et pour réaliser qu’il s’agit d’une tentative d’escroquerie, il faut connaître le nom de votre bureau d’enregistrement de domaine ou du fournisseur de services de qui vous avez acheté le nom de domaine. Ce peut être votre service d’hébergement Web ou un autre service spécialisé dans les noms de domaine, mais vous n’aurez jamais à payer une autre entreprise que celle où vous avez enregistré votre nom de domaine.
Si vous payez cette facture par erreur, sans vérifier au préalable, non seulement vous ne pourrez pas récupérer cet argent, mais votre nom de domaine n’EST PAS renouvelé pour autant avec cette fausse facture et vous pourriez perdre votre nom lors de la date de renouvellement.
Si vous n’êtes pas certain, pas de problème : allez sur le site Web de WHOIS et entrez votre nom de domaine. Vous obtiendrez les renseignements sur la date d’enregistrement, la date d’expiration et le nom du registraire de nom de domaine ou bureau d’enregistrement.
L’Agence du revenu du Canada (ARC)
Nous sommes en pleine saison de déclarations de revenus et c’est le bon temps de parler des fraudes postales liées aux prestations et à l’impôt.
Il y a tellement de façons utilisées par les fraudeurs pour vous soutirer des renseignements ou de l’argent en prétendant être des agents de l’ARC, que nous ne les énumérerons pas ici, mais allons plutôt vous donner des liens de sites sûrs pour vous renseigner.
Gouvernement canadien : Liste des mesures qui NE SONT JAMAIS prises par l’ARC
Banque Scotia : Reconnaître les signes d’une fraude liée à l’ARC
Gendarmerie royale du Canada : Méfiez-vous des communications frauduleuses liées à l’ARC
Banque TD : Conseils pour repérer et éviter les fraudes courantes liées à l’ARC
Enfin, vous pouvez relever le défi et tester vos connaissances en matière de fraude, tel que proposé sur la page Facebook de Publication de Aînés au Canada :
Il y a bien entendu bon nombre d’autres sujets de fraudes postales, soit qu’on vous demande de l’argent, soit qu’on vous en offre (remboursement, loterie, héritage). Dans tous les cas, on tentera d’obtenir vos renseignements personnels pour continuer la ronde des extorsions. Soyez prudents!
Fausses offres d'emploi
Un piège bien rodé
Le téléphone sonne. C’est un appel pour un emploi auquel je n’ai même pas postulé. Curieuse, j’écoute : un poste bien rémunéré, du télétravail, des horaires flexibles... et surtout, aucune expérience requise! Trop beau pour être vrai? Peut-être.
En tant que personne prudente, je décide de mener ma petite enquête. Je demande plus d’informations. Le recruteur, au bout du fil, insiste pour que je remplisse un formulaire en ligne avec mes informations personnelles, puis il me demande de payer des « frais d’administration » pour finaliser mon embauche. STOP! Je reconnais maintenant les signaux d’alarme.
Un phénomène en plein essor
Les fraudes aux fausses offres d'emploi sont devenues un problème de grande ampleur. En 2022, 2520 signalements de ce type d'arnaque ont été rapportés au Centre antifraude du Canada (CAFC), causant 7,1 millions de dollars de pertes financières.
Les fraudeurs ciblent particulièrement :
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Les jeunes diplômés cherchant leur premier emploi
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Les travailleurs en reconversion professionnelle
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Les immigrants ou nouveaux arrivants qui ne connaissent pas encore les pratiques locales
Leur méthode est bien rodée. Ils publient de fausses annonces sur Indeed, LinkedIn, Kijiji ou encore Facebook. Certains se font même passer pour de vraies entreprises en clonant leur site officiel!
Les types d'arnaques les plus courantes
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L’arnaque aux frais administratifs
Un employeur demande de payer des « frais de dossier », « frais de formation » ou « certificats obligatoires » avant d’être embauché. Un vrai employeur ne vous demandera jamais de payer pour obtenir un poste.
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Le faux chèque d’entreprise
L’employeur vous envoie un chèque en avance pour que vous achetiez du matériel, puis vous demande de lui rembourser une partie. Après quelques jours, la banque découvre que le chèque était frauduleux, et vous perdez l’argent avancé.
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L’arnaque à l’encaissement de fonds
On vous embauche pour « recevoir des paiements de clients » et les transférer ailleurs. Cela fait de vous un complice involontaire d’un réseau criminel de blanchiment d’argent!
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L’hameçonnage déguisé
Certains faux employeurs demandent une copie de votre passeport, de votre permis de conduire ou de votre numéro d’assurance sociale (NAS). Ces données sont ensuite utilisées pour voler votre identité et ouvrir des comptes bancaires en votre nom.
Comment repérer une fausse offre d’emploi?
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Trop beau pour être vrai? Ça l’est sûrement.
Si le salaire est excessivement élevé ou si les conditions sont trop avantageuses sans qualifications requises, méfiez-vous.
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On vous contacte sans que vous ayez postulé.
Les entreprises sérieuses ne recrutent pas au hasard par SMS ou WhatsApp.
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L’adresse courriel du recruteur semble suspecte.
Un recruteur de Google qui vous écrit depuis une adresse @gmail.com? Impossible! Les grandes entreprises utilisent toujours des courriels officiels (ex. : @google.com).
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On vous demande de l’argent ou des renseignements personnels trop vite.
Un employeur légitime ne vous demandera jamais votre NAS, vos informations bancaires ou une copie de votre passeport avant la signature d’un contrat en bonne et due forme.
Que faire si vous êtes ciblé par une arnaque?
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Vérifiez l’entreprise :
Recherchez son site Web officiel et contactez l’entreprise directement via les coordonnées officielles.
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Signalez l’arnaque :
Déposez un signalement auprès du Centre antifraude du Canada ou du Bureau de la concurrence.
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Ne partagez jamais d’informations sensibles :
Votre NAS, vos données bancaires et votre passeport ne doivent jamais être envoyés à un recruteur avant un contrat signé dans un cadre légal et vérifié.
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Parlez-en autour de vous!
Beaucoup de victimes n’osent pas signaler ces escroqueries, pensant qu’elles auraient dû être plus vigilantes. Vous n’êtes pas seul! En en parlant, vous aidez à sensibiliser les autres.
En conclusion : prudence et bon sens!
Les escroqueries aux offres d’emploi exploitent l’espoir et l’urgence financière. Mais avec quelques réflexes simples, vous pouvez éviter de tomber dans leurs pièges. Un emploi légitime ne vous coûtera jamais un sou!
Vous avez été victime ou témoin d’une telle arnaque? Partagez votre histoire!
Contactez Le Nénuphar pour sensibiliser d’autres lecteurs de manière anonyme et éviter que ces escroqueries ne fassent d’autres victimes.
Amour… ou arnaque bien rodée?
L’amour et l’amitié n’ont jamais été aussi accessibles. Un simple clic, un match, un « Salut, ça va? » et hop, une connexion est créée. Mais si le cœur a ses raisons, l’arnaqueur, lui, a une raison bien simple : votre portefeuille.
Les escroqueries sur les plateformes de rencontre et les réseaux sociaux explosent. En 2022, 1 415 victimes ont signalé des fraudes amoureuses au Centre antifraude du Canada, pour un total de 59 millions de dollars en pertes¹. Oui, vous avez bien lu. L’amour, ça peut coûter cher... surtout quand il n’existe pas!
L’histoire de Lucie : une amitié virtuelle qui tourne mal²
Lucie, 64 ans, habite à Saint-Boniface depuis toujours. Depuis la retraite, elle se sent parfois un peu isolée, surtout l’hiver, quand les occasions de sortie se font plus rares. Sur les conseils d’une amie, elle s’inscrit sur un groupe Facebook pour retraités francophones du Canada.
Un homme, « Marc-André », l’aborde rapidement. Originaire (soi-disant) de Moncton, il lui raconte qu’il passe l’hiver au Mexique et qu’il cherche à échanger avec des gens ouverts et cultivés. Leur conversation devient vite quotidienne. Ils parlent de tout : leurs souvenirs de jeunesse, la musique acadienne, les hivers trop longs, et même de poutine!
Après quelques semaines, « Marc-André » confie à Lucie qu’il a des problèmes de carte bancaire. Son portefeuille aurait été volé lors d’une excursion, et il n’a plus accès à ses fonds. Il ne demande pas grand-chose — quelques centaines de dollars pour pouvoir rentrer au pays.
Lucie hésite, mais finit par faire un virement Interac. Puis, dans les jours suivants, d’autres urgences surviennent : frais médicaux, billets d’avion, papiers perdus… Les messages se font insistants.
C’est le petit-fils de Lucie, en lui rendant visite, qui repère l’arnaque. En quelques clics, il découvre que la photo de « Marc-André » provient en réalité du compte Instagram d’un mannequin européen, totalement sans lien avec cette histoire.
Lucie a immédiatement bloqué son « ami ». Elle s’est sentie trahie, mais surtout très naïve. Pourtant, elle n’est pas la seule : ces escroqueries ciblent souvent les gens bienveillants, qui n’ont rien à se reprocher.

Les scénarios les plus courants : quand Cupidon devient un escroc
1. L’arnaque sentimentale classique
Vous rencontrez une personne charmante sur une application comme Tinder, Bumble ou même Facebook. Très vite, elle vous couvre d’attention, vous parle d’un avenir à deux… mais il y a un hic : elle habite loin.
Puis, un drame survient :
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Un accident, une urgence médicale, une dette à rembourser…
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Elle vous demande une « avance » financière, promettant de tout rembourser.
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Vous envoyez l’argent… et c’est le début d’une longue série d’excuses et de demandes supplémentaires.
Quand vous commencez à douter, l’arnaqueur disparaît. Et votre argent avec lui.
2. L’extorsion affective (sextorsion)
Vous discutez avec une personne séduisante qui, très vite, vous propose un échange de photos ou de vidéos intimes. Une fois obtenues, le ton change brutalement :
« Si tu ne me payes pas, j’envoie ces images à ta famille, à ton patron, à tous tes amis. » Panique totale. Vous payez… mais l’extorsion continue.
3. Le faux investissement crypto
Vous croyez rencontrer l’amour, mais cette personne vous oriente habilement vers « une bonne occasion de faire de l’argent ». Vous investissez dans la cryptomonnaie, et tout semble fonctionner… jusqu’à ce que vous réalisiez que le site Web est faux et que vous avez perdu toutes vos économies.
4. L’arnaque à l’amitié sur les réseaux sociaux
Pas besoin d’amour pour être victime :
Sur Facebook, Instagram ou WhatsApp, une personne prétend vouloir devenir votre ami·e. Après quelques semaines de discussions, elle vous demande un petit service financier ou vous entraîne dans une fausse collecte de fonds.
Dans tous les cas, une règle d’or : si une personne en ligne vous demande de l’argent, c’est une alerte rouge!
Pourquoi ça marche?
Ces escrocs sont des experts de la manipulation. Voici pourquoi leurs pièges fonctionnent si bien :
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Ils créent une dépendance émotionnelle.
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Leur objectif? Vous faire ressentir un attachement intense et rapide.
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Ils utilisent le piège des coûts irrécupérables.
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Vous avez déjà investi du temps et des émotions… alors vous hésitez à couper les ponts, même si vous avez des doutes.
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Ils exploitent la peur et la honte.
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En cas de sextorsion, la victime craint que tout soit révélé, alors elle préfère payer… ce qui ne fait qu’aggraver la situation.
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Ils se font passer pour des professionnels.
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Beaucoup utilisent des photos volées sur Internet, créent de faux profils avec des dizaines d’abonnés et utilisent un langage impeccable pour paraître crédibles.
Comment repérer un escroc en ligne?
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Trop beau pour être vrai? Il y a anguille sous roche.
Si une personne vous idolâtre trop vite, vous déclare son amour en quelques jours, ou si tout semble trop parfait… soyez sceptique!
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Toujours une excuse pour ne pas vous rencontrer.
« Je travaille à l’étranger », « Je suis militaire en mission », « Je voyage pour le travail »... Quand quelqu’un ne peut jamais vous voir en personne, méfiez-vous.
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Une demande d’argent arrive tôt ou tard.
Même sous un prétexte crédible (billet d’avion, frais médicaux, investissement), une personne rencontrée en ligne ne devrait jamais vous demander d’argent.
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Profils douteux sur les réseaux sociaux.
Vérifiez :
• Peu de photos et toujours les mêmes?
• Des abonnés fantômes, sans interactions réelles?
• Des incohérences dans son histoire?
Un petit coup d’œil sur Google Images permet parfois de retrouver la vraie identité derrière une photo volée.
Que faire si vous êtes victime?
✔ Ne payez jamais!
Un escroc ne s’arrêtera pas après un premier paiement. En cas de sextorsion, bloquez immédiatement la personne et ne répondez plus.
✔ Signalez et bloquez le profil.
• Sur Facebook, Instagram, Tinder, utilisez l’option « Signaler un compte ».
• Déposez une plainte sur www.antifraudcentre-centreantifraude.ca.
✔ Prévenez vos proches.
Si un escroc a accès à votre liste d’amis, il pourrait tenter de les arnaquer à leur tour en se faisant passer pour vous.
✔ Dénoncez publiquement (si possible).
Certaines victimes publient l’histoire en ligne pour avertir d’autres personnes. Un bon moyen de contrer ces criminels!
En conclusion : soyez vigilant, mais pas parano!
Les rencontres et amitiés en ligne peuvent être authentiques, mais la prudence est de mise. Ne donnez jamais d’argent ni d’informations sensibles à une personne que vous ne connaissez qu’à travers un écran.
Vous avez été victime ou témoin d’une telle arnaque? Partagez votre histoire!
Contactez Le Nénuphar pour sensibiliser d’autres lecteurs de manière anonyme et éviter que ces escroqueries ne fassent d’autres victimes.
Ressources et références :
¹ Centre antifraude du Canada - Rapport 2022
² Les noms, lieux et certains détails ont été modifiés pour préserver l’identité de la personne.
La fraude sentimentale en ligne, CRPC
Comment repérer une fraude amoureuse, actualites.td.com
Quand l’intelligence artificielle devient… sournoisement maligne
L’intelligence artificielle, c’est fascinant. On lui demande d’écrire un poème, de corriger un texte ou même de générer une recette vide-frigo : elle s’exécute sans broncher. Mais aussi performante soit-elle, l’IA n’a ni morale ni jugement… et certains l’utilisent à très mauvais escient.
Vous croyiez que les arnaques par courriel ou les faux appels téléphoniques étaient inquiétants? Attendez de découvrir comment les escrocs modernisent leurs méthodes grâce à l’IA.
Des voix qui n’existent pas, mais qui semblent si vraies…
Imaginez recevoir un appel de votre petit-fils, affolé :
– « Grand-maman, j’ai eu un accident, j’ai besoin d’aide tout de suite. Peux-tu m’envoyer de l’argent par virement? »

La voix est celle de votre petit-fils. Même ton, même intonation. Mais… ce n’est pas lui. C’est l’IA qui l’imite.
Ce type d’escroquerie s’appelle l’arnaque vocale par clonage. Il suffit à l’escroc de récupérer un enregistrement de quelques secondes (ex. : une vidéo sur TikTok, Instagram ou Facebook) pour entraîner un outil d’IA capable de reproduire la voix de quelqu’un avec une précision troublante. Le tout en quelques minutes. Et avec très peu de moyens.
Des visages familiers… qui ne sont que des masques
Autre procédé : les vidéos hypertruquées (deepfakes). Ce sont des vidéos truquées dans lesquelles le visage ou la voix d’une personne sont manipulés par IA. On peut ainsi créer une fausse vidéo d’un politicien qui tient des propos qu’il n’a jamais prononcés… ou pire, une vidéo de vous-même, truquée à partir de photos publiées en ligne.
Ces vidéos servent parfois à piéger ou à faire chanter des victimes. Certaines arnaques de type pornodivulgation (revenge porn) s’appuient désormais sur des contenus entièrement fabriqués, mais terriblement convaincants.
L’arnaque sentimentale reprogrammée
Les escrocs utilisaient déjà des scénarios bien huilés sur les sites Web de rencontre, mais maintenant, grâce à des agents conversationnels (chatbots) dopés à l’IA, ils peuvent :
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entretenir plusieurs conversations à la fois,
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écrire des messages crédibles, sans fautes ni incohérences,
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adapter le ton selon les réponses de la victime,
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et se faire passer pour un homme ou une femme, jeune ou âgé·e, sans jamais se tromper.
Autrement dit, ils deviennent presque impossibles à démasquer, surtout si la victime est vulnérable, isolée ou simplement en quête d’un peu d’attention.
Faux sites Web, fausses photos, faux humains
Des photos générées par IA? Il y en a à la pelle sur les profils frauduleux. Des visages parfaitement symétriques, légèrement flous en arrière-plan, sans détails comme des boucles d’oreilles identiques des deux côtés ou des lunettes bien droites. (C’est souvent là qu’on repère le truc!) Regardez bien la photo ci-dessous, générée par IA, et pratiquez-vous à repérer les anomalies ou… des dents et un sourire « trop parfaits ». Rappelez-vous le leitmotiv de cette chronique : « Si c’est trop beau pour être vrai… ».

De plus, l’IA peut désormais rédiger des faux avis, construire des sites Web fictifs, ou même envoyer des courriels personnalisés avec votre prénom, votre région, vos habitudes d’achat, pour que vous baissiez la garde.
Et tout ça, à grande échelle.
Comment se protéger? Voici la trousse de survie numérique :
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Activez la méfiance « positive ».
Si un message vous semble bizarre, ou si une demande d’argent est faite sous pression ou dans l’urgence… prenez une pause. Vérifiez. Appelez la vraie personne. Demandez à voir autrement.
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Protégez vos voix et vos vidéos.
Ne publiez pas trop de vidéos où votre voix est bien audible. Et si vous le faites, limitez l’accès à vos publications (réglages de confidentialité sur les réseaux sociaux).
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Utilisez la double vérification.
Sur vos comptes, activez l’authentification à deux facteurs. Elle bloque souvent les tentatives d’usurpation même si quelqu’un a réussi à obtenir votre mot de passe.
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Doutez des vidéos trop spectaculaires.
Un politicien qui avoue un crime? Une célébrité qui vous offre de l’argent? Un appel vidéo trop parfait? Vérifiez toujours à la source (et cherchez une version crédible dans les médias reconnus).
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Signalez les abus.
Vous croyez avoir vu un profil douteux, un message étrange, une tentative de fraude par IA? Signalez-le sur la plateforme concernée, et sur le site Web du Centre antifraude du Canada : www.antifraudcentre-centreantifraude.ca
Une dernière chose…
L’intelligence artificielle n’est pas mauvaise en soi. Mais comme tout outil puissant, elle peut être détournée. La meilleure défense, ce n’est pas la peur… c’est la vigilance, l’information, et surtout, la solidarité.
Vous avez vécu une expérience étrange liée à une voix clonée ou un à message trop personnalisé? Partagez votre histoire avec Le Nénuphar (de façon anonyme si vous le souhaitez) pour prévenir d’autres lecteurs.