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S’établir dans un nouvel endroit implique de renoncer à notre ancien chez-nous et devoir s’adapter à bien des choses : nouvelle langue, culture différente, nourriture différente, marché du travail différent… Pendant que l’on se bâtit un nouveau réseau, que l’on fait reconnaître ses compétences, il arrive que des circonstances opportunes ouvrent la voie à une nouvelle carrière.

Table des matières

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De médecin à travailleur de soutien

Étant moi-même une immigrée, je connais les difficultés et les obstacles à surmonter lorsque l’on s’établit ailleurs. Dans cette chronique, vous aurez la chance de connaître une partie de l’histoire de quelques immigrants en lien avec leur transition de carrière.

 

Aujourd’hui, nous nous entretenons avec Paulo Costa, médecin psychiatre dans son pays d’origine. Il savait qu’il allait probablement devoir se résoudre à laisser sa profession pour immigrer au Canada.

– Clarissa

C’est en effet une réalité pour plusieurs médecins qui décident d’immigrer au Canada, de se faire dépouiller de leur statut professionnel. Après avoir fréquenté l’université pendant plusieurs années, reçu leur diplôme et pratiqué à titre de médecins généralistes ou dans une spécialité, ils sont confrontés à un long processus de validation de diplômes avant de pouvoir exercer leur profession. Cette procédure peut même les empêcher de pratiquer la médecine ici. « En fait, seulement 55 % des diplômés provenant de l’étranger travaillent comme médecin.¹ »

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Nom

Pays d’origine

Langue maternelle

Autres langues

Profession de départ

Résidence actuelle

Date d’arrivée

Emploi actuel

Paulo Costa

Brésil

portugais

anglais et espagnol (maîtrisés) et français (intermédiaire)

médecin psychiatre

Winnipeg, Manitoba, Canada

avril 2016

travailleur de soutien auprès des itinérants

Quel est le niveau de scolarité le plus élevé que vous ayez atteint?

Au Brésil j'ai obtenu un doctorat en médecine, j’ai vérifié mon équivalence² ici au Canada et cela correspond aussi à un doctorat. J’ai aussi acquis plusieurs spécialisations : psychiatrie, médecine du travail et médecine traditionnelle chinoise, ainsi qu’une maîtrise en santé mentale.

Pourquoi avez-vous décidé de quitter votre pays?

J’étais fatigué des problèmes systémiques qui perdurent au Brésil, entre autres l’instabilité politique qui affecte la situation économique. Je désirais donc vivre dans un pays où l'économie était plus stable, où il n'y avait pas autant de hauts et de bas comme au Brésil. 


Pourquoi avez-vous choisi le Manitoba?

L'économie canadienne est bien plus stable que celle du Brésil et c’est pourquoi j’ai choisi comme pays le Canada afin de : vivre, travailler, devenir résident permanent et ensuite citoyen. Lorsque j’ai commencé à me renseigner au sujet de l’immigration au Canada, il y a environ sept ans, j’ai appris que le Manitoba était une bonne porte d’entrée. Tout est relatif et immigrer n'est jamais facile, mais on n’y requérait que six mois de travail à temps plein alors que dans toutes les autres provinces du Canada, on exigeait une année d’expérience de travail avant de pouvoir participer au processus provincial d’immigration. 

Qu’est-ce que vous aimez le plus ici?

Ce que j'aime le plus au Manitoba, c'est le comportement amical des gens. Les Manitobains sont accueillants et de bonne compagnie. 

Dans quelle catégorie se situe votre statut d'emploi actuel?³

Je suis employé à temps plein et lorsque cela est possible, je fais des quarts de travail supplémentaires. Je finis par faire généralement plus de 40 heures par semaine.

Décrivez votre emploi au Manitoba.

Je suis travailleur de soutien auprès des itinérants dans le cadre d’un projet de soutien aux sans-abri, aux consommateurs de drogues, à ceux qui souffrent de maladies mentales, etc. Cela résume les conditions des personnes en situation sociale difficile.

Je travaille dans une camionnette avec une autre personne et nous nous partageons la gestion et le soutien aux personnes en situation d’itinérance. Nous conduisons la camionnette dans les rues de la ville et nous visitons les endroits où nous savons que nous allons pouvoir trouver notre clientèle. Nous tentons de répondre aux besoins essentiels en fournissant des manteaux, des chaussures et des couvertures pour protéger du froid, des sandwichs, de l'eau, car même lorsqu’il fait froid, une personne peut souffrir de déshydratation. Nous travaillons également à l’amélioration de la qualité de vie par des interventions axées sur l’adoption de pratiques sécuritaires dans le cas des consommateurs de drogues par injection, sur l’adoption d’habitudes de vie plus saines (hygiène, alimentation, etc.). Nous contribuons à la compilation de statistiques par la saisie des données sur le terrain.  

Quel est le lien entre votre emploi dans votre pays et celui que vous occupez maintenant?

Mon travail à titre de psychiatre au Brésil m’avait amené à traiter des patients toxicomanes, mais il s’agissait d'un traitement médical. J’ai effectué mon travail dans mon cabinet privé ainsi que dans un hôpital psychiatrique en tant que psychiatre en chef. On est loin de la camionnette! 

J’ai aussi été fonctionnaire pour le gouvernement fédéral, dans un organisme appelé l'Institut national de la sécurité sociale. Mon rôle à l’institut était essentiellement d'évaluer si la maladie ou l'accident subi par le patient l'avait vraiment rendu incapable de travailler. Après un certain temps, le patient est parfois complètement ou suffisamment rétabli de cette maladie ou de cet accident pour reprendre son travail. Mais parfois aussi, certaines séquelles l’obligent à se tourner vers un autre travail ou un autre métier adapté à sa nouvelle condition.

Qu’est-ce qui vous a motivé à changer d’emploi?

Il y a certaines professions ici au Canada pour lesquelles il faut faire reconnaître nos titres de compétences étrangers. C’est le cas de ma profession et c'est un processus long, fastidieux et assez coûteux. Parmi les coûts, il y a l’ÉDÉ (environ 200 $), les tests de compétences linguistiques, deux examens de médecine… et dans la grande majorité des cas on doit retourner à l’université pour adapter ses connaissances au modèle canadien. Ensuite, nous sommes souvent envoyés dans les régions rurales pour combler la pénurie. Tout ce processus d’acceptation par le Collège des chirurgiens et médecins prend plusieurs années. En me renseignant, j’ai appris que je pouvais exercer une profession similaire sans passer par tout ça et c’est pourquoi je n’ai pas commencé ce processus. 

Êtes-vous au courant des ressources offertes par la province du Manitoba et la ville de Winnipeg aux nouveaux arrivants?

Dès mon arrivée ici au Manitoba en 2016, je suis allée à Manitoba Start, une excellente organisation à but non lucratif qui offre divers services gratuits aux immigrants afin de les aider dans leur transition et leur permettre une intégration réussie. J'y ai suivi un cours et une conseillère professionnelle m'a interviewé pour mieux me connaître. Lorsqu’elle a appris que mon objectif de carrière était d'être médecin ici au Canada, elle m’a informé que je pouvais exercer une profession très similaire, celle de psychothérapeute certifié. Alors c'est pour ça qu'aujourd'hui je n'ai plus envie de passer par tout ce processus juste pour être médecin, je peux exercer un métier qui me plaît sans forcément être médecin. Chez Manitoba Start, j’ai pris connaissance des outils qui m’ont aidé à m’adapter au marché du travail et j’ai ainsi pu obtenir un emploi.

En plus de Manitoba Start, avez-vous visité d'autres centres d'appui pour les immigrants?

Oui, j'ai connu aussi l'OFE (Opportunities for Employment) et l’Immigrant Centre.

Comment avez-vous trouvé votre emploi au Manitoba?

Lorsque je terminais mes études au Red River College et qu’il me restait à faire un stage, j'ai envoyé mon CV à plus de 110 entreprises qui offraient des postes, et j'ai obtenu mon emploi parmi ce lot.

Est-ce que vous êtes satisfait de l’emploi que vous avez maintenant?

Oui, j’en suis très satisfait. J'ai d'excellents collègues de travail et je m'entends bien avec tout le monde. 

 

Alors même si vous étiez médecin au Brésil et que vous avez une maîtrise et un niveau de doctorat reconnu au Canada, vous avez dû suivre une autre formation?

Oui, car cela rendait mon immigration plus atteignable en m’accordant des points supplémentaires⁴. À 45 ans, et considéré comme une personne « âgée » selon les normes gouvernementales d’immigration, mes chances n’étaient pas très élevées.

Mot de la fin de Paulo

Je voudrais vous remercier de m'avoir donné l'opportunité de partager mon expérience avec plusieurs personnes qui peuvent être dans la même situation que moi et d'autres personnes qui ne sont pas dans la situation des immigrants, car elles sont nées ici au Canada. 
 

¹ Kennedy et Chen (2012)

² Évaluation des diplômes d’études (EDE), canadavisa.com

³ Catégories : employé à temps plein; employé à temps partiel; étudiant; autre

⁴ Système de classement global (SCG) : immigrants qualifiés, Gouvernement du Canada

D'enseignante à... enseignante

Étant moi-même une immigrée, je connais les difficultés et les obstacles à surmonter lorsque l’on s’établit ailleurs. Dans cette chronique, vous aurez la chance de connaître une partie de l’histoire de quelques immigrants en lien avec leur transition de carrière.

 

Aujourd’hui, nous nous entretenons avec Asma Zennati, enseignante dans son pays d'origine, qui a pu continuer dans sa profession après l'obtention d'un brevet permanent.

Clarissa

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Nom

Pays d’origine

Langue maternelle

Autres langues

Profession de départ

Résidence actuelle

Date d’arrivée

Emploi actuel

Asma Zennati

Maroc

arabe

français et anglais

enseignante

Winnipeg, Manitoba, Canada

octobre 2018

enseignante

Quel est le niveau de scolarité le plus élevé que vous ayez atteint?

Après l’obtention d’un diplôme postsecondaire en sciences économiques, j’ai étudié à l’Institut supérieur international du tourisme de Tanger, au Maroc, et j’ai obtenu un diplôme en gestion hôtelière et touristique. Ensuite, j’ai étudié au Centre pédagogique régional à Essaouira, au Maroc, et j’ai décroché un diplôme d’enseignement. Une fois au Canada, j’ai suivi des cours à l’Université de Saint-Boniface et j’ai reçu un diplôme postbaccalauréat en éducation.

Pourquoi avez-vous décidé de quitter votre pays?

Pour plusieurs raisons, mais principalement pour les études de nos enfants. Au Maroc, il y a de bonnes universités, mais au Canada, les programmes sont plus inclusifs et adaptés et offrent plus de choix. Nous voulions leur assurer un meilleur avenir, notamment une excellente qualité de vie et une éducation exceptionnelle. Pour mon mari et moi, c’était le temps de bouger et de sortir de notre zone de confort pour découvrir d’autres horizons. Dans notre pays, on ne pouvait plus évoluer dans nos professions. Il y avait encore beaucoup de choses à accomplir, on avait besoin d’accroître nos compétences et de nous faire évaluer à notre propre valeur.


Pourquoi avez-vous choisi le Manitoba?

Nous ne voulions pas nous installer au Québec pour plusieurs raisons, parmi lesquelles les durées trop longues de traitement des dossiers d’immigration. Alors, nous avons effectué des recherches sur les autres provinces et nous avions découvert que l’on pouvait vivre en français dans une province anglophone et venir enrichir la communauté francophone. Alors, en effectuant plusieurs recherches, nous avions trouvé que le Programme des candidats des provinces du Manitoba était le plus adapté pour nous. En effet, c’est très bien expliqué, et la durée du traitement du dossier d’immigration semblait plus rapide qu’ailleurs. De plus, on exigeait une visite exploratoire et cela nous a permis de visiter Winnipeg et ainsi de confirmer notre choix. 

Qu’est-ce que vous aimez le plus ici?

Ce que nous aimons le plus ici, c’est l’accueil et la convivialité de la communauté franco-manitobaine. Sans oublier les grands espaces, la nature, les lacs, les forêts et les parcs. Certes, l’hiver est un peu long, mais le soleil est présent presque toute l’année. Cependant, en été c’est un petit coin de paradis. En outre, la diversité culturelle et économique permet la cohabitation des différentes cultures. Aussi, plusieurs festivals et évènements multiculturels sont organisés tout au long de l’année. Ici, nous pouvons également avoir une bonne qualité de vie à des prix abordables. 

Dans quelle catégorie se situe votre statut d'emploi actuel?¹

Je suis employée à temps plein.

Décrivez votre emploi au Manitoba.

Je travaille actuellement dans une école de la DSFM (Division scolaire franco-manitobaine), en tant qu’enseignante titulaire. Comme n’importe quel emploi d’enseignement, il faut posséder d’excellentes habiletés de communication, des connaissances de la langue, travailler en équipe, intégrer la technologie et bien sûr, promouvoir et rehausser la construction identitaire des jeunes dans un environnement inclusif. De plus, adhérer aux philosophies de l’école où l’on travaille.   

Quel est le lien entre votre emploi dans votre pays et celui que vous occupez maintenant?

J’exerce la même profession, j’étais enseignante dans mon pays et je continue dans la même carrière. La seule différence, c’est qu’ici j’ai l’opportunité de poursuivre mes études et de bénéficier de formations de perfectionnement professionnel continu.

Êtes-vous au courant des ressources offertes par la province du Manitoba et la ville de Winnipeg aux nouveaux arrivants?

Absolument! Il existe plusieurs ressources offertes par la province du Manitoba et la ville de Winnipeg aux nouveaux arrivants. Dès notre arrivée, des membres de l’Accueil francophone nous ont accueillis à l’aéroport. Nous avons continué à visiter le local de l’Accueil pendant plusieurs jours, soit pour suivre des sessions d’informations, des cours d’anglais ou encore pour faire du bénévolat. Ensuite, on nous a dirigés vers l’organisme Manitoba Start afin d’en apprendre davantage sur les services d'établissement, d'orientation, de langue et d'emploi. En même temps, nous nous sommes inscrits à Welarc pour faire évaluer notre niveau de langue, on nous a fourni des références vers des cours d'anglais dans le but d’améliorer nos compétences linguistiques pour le travail, l'éducation et la vie à Winnipeg. Nous avons également visité Pluri‑elles et le Conseil de développement économique des municipalités bilingues du Manitoba (CDEM), des organismes à but non lucratif qui informent sur l’employabilité.

Comment avez-vous trouvé votre emploi au Manitoba?

Après des recherches, j’ai contacté la section des brevets, l’organisme de réglementation de la profession d’enseignant, depuis mon pays et avant même de venir en visite exploratoire. Ensuite, j’ai envoyé mes diplômes pour évaluation au WES (World Education Services). Dès mon arrivée comme résidente permanente, j’ai commencé par faire de la suppléance à la Division scolaire franco-manitobaine tout en suivant quelques cours à l’Université de Saint-Boniface. Après six mois, j’ai réussi à avoir un brevet provisoire d’enseignement. J’ai décroché un emploi dans une école tout de suite après. Cependant, pour pouvoir avoir un brevet permanent, je devais poursuivre des études postbaccalauréat en éducation. Alors, sans plus tarder, j’ai commencé des cours du soir, car je travaillais pendant la journée. Après avoir accompli tous les crédits exigés, j’ai obtenu mon brevet permanent d’enseignement.

Est-ce que vous êtes satisfaite de l’emploi que vous avez maintenant?

Je suis très satisfaite, car j’exerce le métier que j’aime. Comme l’a dit François Mitterrand : « être enseignant, ce n’est pas un choix de carrière, c’est un choix de vie ». Alors, pour moi, l’enseignement c’est ma vie. D’autant plus que je travaille dans de bonnes conditions, avec une équipe collaborative et professionnelle. Je sens que j’évolue et que j’apprends chaque jour. 

Mot de la fin d'Asma

« Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve, une réalité » Antoine de Saint-Exupéry. Tout est possible, il suffit de le vouloir et de persévérer. Le rêve ne fait que commencer pour moi et l’aventure continue. Bon courage à tous les nouveaux arrivants!

¹ Catégories : employé à temps plein; employé à temps partiel; étudiant; autre

D’animateur socioculturel à aide-éducateur 

Étant moi-même une immigrée, je connais les difficultés et les obstacles à surmonter lorsque l’on s’établit ailleurs. Dans cette chronique, vous aurez la chance de connaître une partie de l’histoire de quelques immigrants en lien avec leur transition de carrière.

 

Aujourd’hui, nous nous entretenons avec Alexandre Ambec, animateur socioculturel dans son pays d'origine, et maintenant aide-éducateur dans une garderie.

Clarissa

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Nom

Pays d’origine

Langue maternelle

Autres langues

Profession de départ

Résidence actuelle

Date d’arrivée

Emploi actuel

Alexandre Ambec 

France

français

anglais niveau B2

animateur socioculturel

La Broquerie, Manitoba, Canada

juillet 2021 à Winnipeg

aide-éducateur

Quel est le niveau de scolarité le plus élevé que vous ayez atteint?

Niveau secondaire

Pourquoi avez-vous décidé de quitter votre pays?

Pour vivre une nouvelle expérience et apprendre une nouvelle culture pour ma famille et moi.


Pourquoi avez-vous choisi le Manitoba?

Friendly Manitoba! C’est vrai!
J’ai des amis qui vivent à Winnipeg depuis quelques années, et quand ils ont su que nous cherchions à immigrer au Canada, ils nous ont contactés et nous ont expliqué les points positifs et négatifs de cette province! Les éléments déclencheurs ont été : la bonne mentalité des gens et la culture vraiment intéressante. Aussi, parce que la francophonie est plus présente que dans d’autres provinces anglophones.

Qu’est-ce que vous aimez le plus ici?

La gentillesse des gens, l’entraide qu’il peut y avoir entre les Manitobains et les nouveaux arrivants, une vie avec un rythme plus relax, moins à 100 à l’heure comme j’ai déjà connu.

Dans quelle catégorie se situe votre statut d'emploi actuel?¹

Je travaille à temps plein depuis le début août 2021.

Décrivez votre emploi au Manitoba.

Mon rôle au sein de mon emploi d’aide-éducateur est d’accompagner, d’éduquer et de faire découvrir de nouveaux apprentissages (littératie, numératie, socialisation…) à des enfants âgés de 3 à 5 ans en valorisant cela par le jeu. Un métier passionnant qui mériterait encore bien des lignes… 🙂

Quel est le lien entre votre emploi dans votre pays et celui que vous occupez maintenant?

J’ai plusieurs expériences professionnelles à mon actif (j’ai été agriculteur durant trois ans, gérant d’une société de transport pendant quatre ans, représentant commercial…) et j’ai déjà eu l’occasion de travailler avec des enfants lorsque j’ai été animateur socioculturel et directeur de centre de loisirs. 

Qu’est-ce qui vous a motivé à changer d’emploi?

Mon dernier emploi en France était celui de représentant commercial pour une coopérative agricole, et j’allais devenir directeur commercial. Pourquoi je vous explique cela? Parce que votre question est juste parfaite! J’avais une bonne place, mais je voulais retrouver un travail plus proche de mes valeurs, un travail où je me sens à ma place, un travail qui me laisse penser que chaque jour je vais faire quelque chose d’utile pour la société et pour ma communauté.

Êtes-vous au courant des ressources offertes par la province du Manitoba et la ville de Winnipeg aux nouveaux arrivants?

Je dirais que oui, mais... je ne suis pas infaillible. Quand on cherche à immigrer au Manitoba, on arrive très vite à trouver les divers organismes et aides proposées par la ville et la province.

Comment avez-vous trouvé votre emploi au Manitoba?

Lors d’une foire d’emploi dédiée à la petite enfance proposé par le RDEE Canada en mars 2021... lorsque nous étions encore en France.

Est-ce que vous êtes satisfait de l’emploi que vous avez maintenant?

Totalement, j’aime ce métier passionnément et je vais reprendre les études en septembre à l’Université de Saint-Boniface pour passer mon diplôme en éducation de la jeune enfance (niveau II). Actuellement, j’ai la charge d’un groupe de huit enfants et je programme mes activités éducatives comme je le souhaite. Mon équipe de direction est à l’écoute et toutes les membres sont exceptionnelles, l’ambiance au travail est excellente et mes collègues sont vraiment sympathiques! Alors… je dirais que oui, je suis satisfait. 😃

Mot de la fin d'Alexandre

Cela va bientôt faire 10 mois que nous sommes au Manitoba, nous avons choisi de nous établir à La Broquerie dans un village qui est fier de sa francophonie. Nous ne regrettons absolument pas notre choix! Nous avons trouvé un coin tranquille où il fait bon vivre et travailler. La suite au prochain épisode!

¹ Catégories : employé à temps plein; employé à temps partiel; étudiant; autre

D'architecte à la réorientation

Étant moi-même une immigrée, je connais les difficultés et les obstacles à surmonter lorsque l’on s’établit ailleurs. Dans cette chronique, vous aurez la chance de connaître une partie de l’histoire de quelques immigrants en lien avec leur transition de carrière.

 

Aujourd’hui, nous nous entretenons avec Imane Kaouche, architecte et enseignante en architecture dans son pays d'origine et maintenant à la recherche d'emploi.

Clarissa

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Nom

Pays d’origine

Langue maternelle

Autres langues

Profession de départ

Résidence actuelle

Date d’arrivée

Emploi actuel

Imane Kaouche

Algérie

arabe

 

français, anglais

architecte

Winnipeg, Manitoba, Canada

août 2019

aucun après près d'un an comme agente bilingue au service à la clientèle d'un service de livraison de repas

Quel est le niveau de scolarité le plus élevé que vous ayez atteint?

Doctorat en architecture

Pourquoi avez-vous décidé de quitter votre pays?

Ce fut un choix familial pour nous procurer une meilleure vie et surtout une meilleure éducation à nos enfants, car le système éducatif en Algérie se dégradait à vue d’œil.


Pourquoi avez-vous choisi le Manitoba?

J’ai toujours voulu venir en Amérique du Nord, mais je n’aime pas les grandes villes et la vie stressée qu’on y trouve. Winnipeg, c’est une petite ville… plutôt une ville moyenne, car il y a toutes les choses positives qu’on trouve dans une grande ville : les activités pour la famille, pour les sports et la facilité de se déplacer, sans le stress.

Qu’est-ce que vous aimez le plus ici?

J’aime l’accessibilité culturelle pour tous les membres de la famille; la diversité culturelle et les restaurants ethniques; un bon niveau d’éducation à un coût abordable; le côté paisible et sécuritaire de Winnipeg.

Parlez-nous de l’emploi que vous aviez décroché au Manitoba.

C’était un emploi permanent à temps plein que j’ai occupé pendant près d'un an, au service à la clientèle de Skip the Dishes, un service en ligne de livraison de repas de restaurants. C’est par une amie qui y travaillait que j’ai su qu’on engageait et j’ai envoyé mon CV. Sauf que c’était un travail de huit heures par jour à l’ordinateur et ça ne me laissait aucunement la chance de veiller à mes enfants et aux responsabilités de la maisonnée. J’ai dû l’abandonner.

Quel est le lien entre votre emploi dans votre pays et celui que vous avez occupé au Manitoba?

Aucun. D’ailleurs, en Algérie, j’étais passée d’architecte à enseignante en architecture. Ce travail me convenait davantage parce qu’il offrait plus de liberté à l’accomplissement de mes tâches de maman.

Êtes-vous au courant des ressources offertes par la province du Manitoba et la ville de Winnipeg aux nouveaux arrivants?

Oui, je connais Manitoba Start, l’Accueil francophone, Pluri-elles pour les personnes qui cherchent du travail et veulent suivre des formations en langues, Immigrant Centre, et ce qui est très important pour les familles avec de jeunes enfants qui ne vont pas encore à l’école, ce sont les Family Centre. Pour moi qui ai quatre enfants, dont trois de moins de cinq ans, c’est bien utile pour créer des liens.

Mot de la fin d'Imane

J’ai essayé de travailler sans diplôme, mais je constate que travailler sans diplôme au Canada, ce n’est pas évident. Je vais devoir changer mon orientation et faire une formation-carrière qui me permettra d’accéder à un emploi plus attrayant et confortable.

 

Quand on est un nouvel arrivant et qu’on n’est plus entouré de sa famille, on n’a plus ce système d’appui pour aider à s’occuper des enfants. Avant, il y avait ma mère, ma belle-mère, etc. pour prendre la relève et ça me permettait de m’absenter quelques jours par semaine pour suivre des séminaires, pour me déplacer… Ici, pour démarrer une formation de six mois, il faut faire beaucoup de calculs, c’est très compliqué. Par exemple, c’est quasi impossible de trouver trois places dans une garderie. 

De vendeur à agent de liaison communautaire

Étant moi-même une immigrée, je connais les difficultés et les obstacles à surmonter lorsque l’on s’établit ailleurs. Dans cette chronique, vous aurez la chance de connaître une partie de l’histoire de quelques immigrants en lien avec leur transition de carrière.

 

Aujourd’hui, nous nous entretenons avec Jean Kabongo, vendeur d'outils industriels avant d'arriver au Manitoba et maintenant agent de liaison communautaire.

Clarissa

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Nom

Pays d’origine

Langue maternelle

Autres langues

Profession de départ

Résidence actuelle

Date d’arrivée

Emploi actuel

Jean Kabongo

République démocratique du Congo, puis Canada (Ontario (14 ans), Québec (1 an), Alberta (2 ans))

français

 

lingala, anglais

vendeur d'outils industriels

Kleefeld, Manitoba, Canada

2019 (au Canada depuis 20 ans)

agent de liaison communautaire

Quel est le niveau de scolarité le plus élevé que vous ayez atteint?

Diplômes universitaires en informatique et en gestion d’entreprise.

Pourquoi avez-vous décidé de quitter votre pays?

J’ai quitté la République démocratique du Congo pour plusieurs raisons : profiter d’une meilleure éducation, de meilleurs services de santé et d’une plus grande sécurité. Puis, j’ai quitté l’Ontario en raison du coût élevé de la vie et avec le désir d’une vie familiale tranquille dans une région rurale.


Pourquoi avez-vous choisi le Manitoba?

Les liens familiaux constituent une très bonne raison de notre choix du Manitoba : ma belle-famille y est établie. Aussi, le coût de la vie plus bas et… la gentillesse des Manitobains, cette gentillesse que je n’ai pas trouvée dans les autres provinces où j’ai habité.

Qu’est-ce que vous aimez le plus ici?

Il y a un grand esprit de solidarité, un sentiment de collectivité, surtout dans le milieu rural où les gens s’entraident, même s’ils ne font pas partie de la même famille. Il y a aussi beaucoup d’espace et les enfants peuvent ainsi en profiter et jouer dehors avec les voisins.

Dans quelle catégorie se situe votre statut d'emploi actuel?

Il s’agit d’un emploi permanent à temps plein.

Décrivez votre emploi au Manitoba.

C’est du travail communautaire qui comprend beaucoup de réseautage avec les organismes d’aide à l’établissement et les différents paliers de gouvernement, en plus d’établir des contacts directs avec les immigrants de la région. Il faut penser différemment et être créatif pour arriver à trouver des solutions hors des sentiers battus.

Quel est le lien entre votre emploi en Ontario et celui que vous avez maintenant?

Le grand lien, c’est toujours trouver des solutions, mais à titre de vendeur… au lieu de vendre des outils, je fais la promotion de la province comme destination de choix pour les immigrants francophones.

Qu’est-ce qui vous a motivé à changer d’emploi?

J’avais identifié la communauté francophone manitobaine et je voulais vivre en français pour retrouver ma langue que j’avais commencé à perdre depuis mon arrivée au Canada. Aussi, je voulais avoir un impact sur la vie des gens, au lieu de simplement vendre un produit. Beaucoup de gens ont besoin d’aide lorsqu’ils arrivent ici et cela m’a touché. Pour moi, être là pour faciliter cette immigration me permet de revivre la propre immigration de ma famille, à un moment où les services d’aide à l’établissement étaient plus rares. Et l’on sait que cela peut être très coûteux financièrement si tu n'as pas une bonne orientation au début pour t’éviter certaines erreurs. 

Êtes-vous au courant des ressources offertes par la province du Manitoba et la ville de Winnipeg aux nouveaux arrivants?

Avant d’arriver, je ne les connaissais pas. Ça se comprend parce que la plupart des ressources sont offertes aux résidents permanents et moi, j’étais déjà citoyen canadien depuis 2005.

Comment avez-vous trouvé votre emploi au Manitoba?

C’est par réseautage avec des collègues de l’Accueil francophone. Une personne qui me connaissait m’a envoyé l’annonce de ce poste en me disant que cela allait me plaire.

Est-ce que vous êtes satisfait de l’emploi que vous avez maintenant?

Oui. C’est un travail de cœur, pas pour gagner beaucoup d’argent, mais pour aider les gens.

Mot de la fin de Jean

Un conseil que je pourrais donner aux nouveaux arrivants est de maximiser le plus tôt possible, économiquement parlant, c’est-à-dire investir dans la province, dans l’immobilier, dans les terrains. En ce moment, les prix sont encore abordables au Manitoba, mais dans les prochaines années, ils vont continuer à grimper. C’est une façon de sécuriser ses finances pour l’avenir. Quand tu arrives comme immigrant, tu recommences à zéro, tu n’as plus la famille derrière toi. Alors tu dois bâtir ton propre dossier financier, alors investir dès le départ et épargner pour créer quelque chose pour l’avenir et les générations qui vont te suivre.

D'enseignante d'anglais à enseignante titulaire

Étant moi-même une immigrée, je connais les difficultés et les obstacles à surmonter lorsque l’on s’établit ailleurs. Dans cette chronique, vous aurez la chance de connaître une partie de l’histoire de quelques immigrants en lien avec leur transition de carrière.

 

Aujourd’hui, nous nous entretenons avec Christel Dumas Teyssier, enseignante d'anglais en France et maintenant enseignante titulaire en 2ᵉ année au Manitoba.

Clarissa

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Nom

Pays d’origine

Langue maternelle

Autres langues

Profession de départ

Résidence actuelle

Date d’arrivée

Emploi actuel

Christel Dumas Teyssier

France

français

 

anglais, allemand

enseignante d'anglais

Winnipeg, Manitoba, Canada

août 2016

enseignante de 2ᵉ année

Quel est le niveau de scolarité le plus élevé que vous ayez atteint?

J’ai obtenu deux maîtrises : une en sciences économiques et une en commerce international.

Pourquoi avez-vous décidé de quitter votre pays?

Mon mari et moi voulions de meilleures conditions pour nos enfants, un bon système d’éducation francophone.


Pourquoi avez-vous choisi le Manitoba?

Nous avons préféré une province majoritairement anglophone parce que nous savions y avoir davantage d’opportunités d’emploi… qu’au Québec, par exemple. D’être francophone n’apporte rien de plus que les Québécois, alors que dans tout le reste du Canada, c’est un atout. Et, comme j’ai vécu aux États-Unis, je suis bilingue.

Qu’est-ce que vous aimez le plus ici?

La façon dont les enfants sont accompagnés dans le système scolaire et la façon dont ça respecte un peu plus le rythme de l’enfant, notamment à l’école primaire, ça donne plus de sens à ce qu'on fait dans notre travail d’enseignant.

Dans quelle catégorie se situe votre statut d'emploi actuel?

Il s’agit d’un emploi permanent à temps plein.

Décrivez votre emploi au Manitoba.

Il y a l’enseignement, bien sûr, donc, la transmission des savoirs, la gestion de classe, les réunions, les formations, etc., mais aussi toutes les activités de l’école. Que ce soit pour la journée du chandail rose ou celle du chandail orange, la réconciliation, les sports, tout le monde est impliqué.

Quel est le lien entre votre emploi en France et celui que vous avez maintenant?

À titre professionnel, à titre d’enseignante, je ne fais pas du tout le même travail qu'en France. J’étais professeur d’anglais de six classes de la 6ᵉ à la 9ᵉ année, environ 180 élèves. C’était un gros établissement de 1200 élèves entre 11 et 15 ans. Je ne faisais qu’enseigner l’anglais et je ne voyais pas mes élèves en dehors des cours. Les activités sportives étaient prises en charge par les professeurs d’éducation physique.  

Qu’est-ce qui vous a motivé à changer d’emploi?

En étant enseignante titulaire, je participe maintenant pleinement à la vie scolaire des jeunes. Aussi, la façon de fonctionner à la DSFM permet aux enfants de mieux prendre conscience des enjeux. Dans mon établissement en France, par exemple, quand il y avait des activités de prévention comme pour parler de la drogue, la police ou la gendarmerie venait faire une présentation d’une ou deux heures aux élèves de 9e année. Ils aimaient ça, surtout parce qu’ils manquaient des cours… mais c’était comme donner du tout cuit dans le bec, sans que les élèves puissent réfléchir d’eux-mêmes au problème. Ici, si on parle du chandail orange, on va lire des albums, il va y avoir une activité pour toute l’école et on va en parler ensemble.

Êtes-vous au courant des ressources offertes par la province du Manitoba et la ville de Winnipeg aux nouveaux arrivants?

Avant d’arriver, nous avons été suivis par des gens d’Immigrant Centre, entre autres Diane Ingabire qui a fait un excellent travail. Cet organisme offrait des services avant l’arrivée. Nous avons eu ainsi plein d’information sur les garderies, la façon de trouver un docteur de famille, etc. À notre arrivée, c’est un employé de l’Accueil francophone qui est venu nous chercher à l’aéroport pour nous amener à notre logement et pendant les jours qui ont suivi, nous a servi de guide et de chauffeur dans nos démarches pour nous procurer une carte de santé et une carte d’assurance sociale. Il nous a aussi indiqué où nous pouvions obtenir notre permis de conduire. Il y a aussi l’organisme Manitoba Start dont mon mari a utilisé les services pour l’apprentissage de l’anglais.

Comment avez-vous trouvé votre emploi au Manitoba?

À Paris, nous avons participé au programme Destination Canada et rencontré les représentants de la province, dont Madame Brigitte Léger et l’agent d’immigration de l’Accueil francophone. On nous a parlé des professions réglementées, sachant que l’enseignement en faisait partie. À partir de ce moment-là, nous avons fait les démarches nécessaires pour obtenir nos titularisations AVANT d’arriver. 

En faisant des recherches sur Internet, j’ai trouvé les offres d’emploi sur le site de la DSFM (Division scolaire franco-manitobaine), j’ai postulé et j’ai eu une rencontre en ligne. 

Mot de la fin de Christel

L’important est vraiment de se renseigner avant d'arriver, de faire sa propre recherche. Par exemple, Googler « devenir enseignant au Manitoba » t’amène à la page du ministère qui t’explique tout comment faire. La démarche est longue, oui, elle est complexe, il y a plein de papiers à fournir, c’est de la paperasse et personne n’aime ça, mais si tu veux bien faire, tu dois faire ton devoir. 

Entreprendre un processus d’immigration, c’est une grosse décision, mais si tu attends que quelqu'un fasse tout pour toi, ça ne va pas marcher… même si tu réussis à arriver dans le pays, tu ne vas pas t'intégrer, parce que tu vas toujours attendre quelque chose de quelqu'un d'autre. 

Si tu sais que ta profession est réglementée, renseigne-toi avant. Si on te dit que tu pourras vivre en français, mais qu’il te faut quand même l'anglais, commence à l’apprendre immédiatement. Ne te dis pas « OK, je peux venir et je verrai sur place. » Non! Quand tu es sur place, c'est plus compliqué.
 

D'actuaire à conseillère d'études actuarielles

Étant moi-même une immigrée, je connais les difficultés et les obstacles à surmonter lorsque l’on s’établit ailleurs. Dans cette chronique, vous aurez la chance de connaître une partie de l’histoire de quelques immigrants en lien avec leur transition de carrière.

 

Aujourd’hui, nous nous entretenons avec Amina Abed, actuaire en France et maintenant conseillère d'études actuarielles au Manitoba.

Clarissa

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Nom

Pays d’origine

Langue maternelle

Autres langues

Profession de départ

Résidence actuelle

Date d’arrivée

Emploi actuel

Amina Abed

Algérie, puis en France de 2003 à 2022

français

 

anglais courant, arabe moyen

actuaire

Winnipeg, Manitoba, Canada

31 août 2022

conseillère d'études actuarielles

Quel est le niveau de scolarité le plus élevé que vous ayez atteint?

Maîtrise en statistiques

Pourquoi avez-vous décidé de quitter votre pays?

L’envie de changer d’air, de vivre de nouvelles choses et à cela s’ajoute le fait que mon frère et sa famille vivent ici à Winnipeg.


Pourquoi avez-vous choisi le Manitoba?

Pour me rapprocher de ma famille et après-coup, je pense qu’il est plus facile de s’installer ici que dans d’autres provinces (logement moins cher, moins de monde, la vie est plus tranquille…). Il faut aussi dire que l’immigration y est plus facile pour les francophones.

Qu’est-ce que vous aimez le plus ici?

La gentillesse des gens, l’ambiance générale plutôt zen et les nombreuses activités proposées (théâtre, humour, musique, etc.).

Dans quelle catégorie se situe votre statut d'emploi actuel?

Temps plein

Décrivez votre emploi au Manitoba.

Je travaille à la maison pour une entreprise d’assurance qui a ses bureaux à Montréal, Québec, Guelph et Toronto. Ils ont bien voulu que je sois à Winnipeg tout en travaillant depuis chez moi.

Quel est le lien entre votre emploi en France et celui que vous avez maintenant?

C’est plus ou moins la même fonction. La différence est que ma profession délivre un titre qui n’est pas reconnu ici. Cela me prendrait entre trois et cinq ans pour obtenir l’équivalence. Je n’ai donc pas exactement le même statut, même si je fais le même travail.

Êtes-vous au courant des ressources offertes par la province du Manitoba et la ville de Winnipeg aux nouveaux arrivants?

Lorsque j’ai reçu la validation de ma résidence permanente, j’ai reçu un document avec plein de liens vers des ressources… je m’étais inscrite notamment à Access Employment et j’ai suivi quelques séminaires. Ensuite, je me suis trouvé un emploi et je n’ai pas eu besoin de chercher plus loin.

Comment avez-vous trouvé votre emploi au Manitoba?

Sur LinkedIn

Êtes-vous satisfaite de cet emploi?

Oui

Mot de la fin d'Amina

Ne pas hésiter à chercher dès que l’on reçoit la confirmation de résidence permanente. Pour certains postes qui peuvent être pratiqués à distance, ne pas hésiter à regarder les emplois à distance ou en hybride. Les entreprises rencontrent actuellement des difficultés de recrutement dans certains secteurs, ce qui donne aux personnes en recherche d'emploi plus de poids dans la négociation. Il ne faut pas non plus hésiter à contacter des recruteurs sur LinkedIn et ajouter des gens à votre réseau avec des postes similaires à ce que vous cherchez. N’hésitez pas non plus à écrire aux personnes pour demander conseil. Tout le monde ne répond pas, mais si vous obtenez ne serait-ce qu’une seule réponse c’est mieux que rien.

Il m’a fallu quatre mois pour trouver ce job sans me déplacer. Cela peut paraître long, mais j’ai une profession très particulière qui offre peu d’emplois au Manitoba. Je peux trouver du travail très facilement à Toronto ou à Montréal, mais pas à Winnipeg. À la fois, à l’échelle d’un projet d’immigration, quatre mois ce n’est pas grand-chose, surtout quand on est dans un autre pays. Alors je vous encourage à vous accrocher et à ne pas perdre espoir.

Je conseille également de travailler son anglais, car c’est indispensable pour la vie quotidienne. Même si l’on peut trouver un travail 100 % francophone, on se prive de beaucoup de liens en ne pratiquant pas l’anglais. Et cela ajoute une corde à votre arc, alors lisez, bachotez, regardez des films et des séries en anglais, bavardez en ligne, peu importe, mais pratiquez!

 

De directrice des communications
à responsable des communications

Étant moi-même une immigrée, je connais les difficultés et les obstacles à surmonter lorsque l’on s’établit ailleurs. Dans cette chronique, vous aurez la chance de connaître une partie de l’histoire de quelques immigrants en lien avec leur transition de carrière.

 

Aujourd’hui, nous nous entretenons avec Leila Boulefa Oussedik, directrice des communications en Algérie devenue responsable des communications au Manitoba.

Clarissa

Leila Boulefa Oussedik.jpg

Nom

Pays d’origine

Langue maternelle

Autres langues

Profession de départ

Résidence actuelle

Date d’arrivée

Emploi actuel

Leila Boulefa Oussedik

Algérie

français

 

arabe (bon), anglais (moyen)

directrice des communications

Winnipeg, Manitoba, Canada

août 2020

responsable des communications et du projet d'accueil et d'intégration des parents immigrants en milieu scolaire

Quel est le niveau de scolarité le plus élevé que vous ayez atteint?

Diplômes universitaires en arts visuels et communication.

Pourquoi avez-vous décidé de quitter votre pays?

Nous avons quitté l’Algérie, car nous aspirions à une qualité de vie meilleure pour nos enfants en premier et pour nous en second lieu.


Nous avons toujours eu comme passion mon mari et moi les voyages, la découverte de nouvelles cultures, connaître de nouveaux modes de vie, et à un certain moment nous avons décidé de vivre cette expérience pleinement à travers notre immigration et de faire découvrir autre chose à nos enfants.


Pourquoi avez-vous choisi le Manitoba?

Je peux vous dire que ce n’est pas pour les conditions météorologiques du Manitoba mdr
Nous ne connaissions personne ici avant de venir, mais nous avions fait beaucoup de recherches (délai de procédure, coût de la vie et qualité de vie), notre choix s’est fait naturellement pour le Manitoba : il est assez simple de maintenir un équilibre entre le travail et la vie personnelle, avec une emphase sur la vie personnelle, et comme nous aspirions avant tout à une vie de famille tranquille, ces arguments font de Winnipeg la ville parfaite pour nous.

Qu’est-ce que vous aimez le plus ici?

Le Friendly Manitobain! Ce n’est pas un mythe, il faut le vivre pour voir à quel point les gens sont accueillants et gentils ici et la qualité de vie familiale.

Dans quelle catégorie se situe votre statut d'emploi actuel?

Il s’agit d’un emploi permanent à temps plein.

Décrivez votre emploi au Manitoba.

La Fédération des parents de la francophonie manitobaine est un organisme de bienfaisance dont la mission est de représenter, unir et outiller les parents de familles francophones afin de promouvoir leur engagement dans la vie de leurs enfants et de leur communauté, ainsi que d’assurer l’épanouissement des centres et de services francophones de haute qualité pour la petite enfance.

Quel est le lien entre votre emploi en Algérie et celui que vous occupez maintenant?

J’ai accumulé 15 années d’expériences dans le domaine de la communication en Algérie que je mets à profit dans mon poste actuel en tant que responsable des communications et responsable du projet d’accueil et d’intégration des parents immigrants en milieu scolaire.

Êtes-vous au courant des ressources offertes par la province du Manitoba et la ville de Winnipeg aux nouveaux arrivants?

Oui je connais les ressources offertes par la province, car comme je vous l'ai mentionnée avant j’ai effectué beaucoup de recherches avant de venir m'établir ici.

Comment avez-vous trouvé votre emploi au Manitoba?

J’ai posé ma candidature en réponse à une annonce que j’ai trouvée sur le site Web de l’entreprise et par la suite j’ai eu un entretien qui m’a permis de faire ce que je fais aujourd’hui.

Êtes-vous satisfaite de cet emploi?

Oui, j’aime beaucoup mon travail. La communication, qui est au cœur de mon métier, ainsi que le projet d’accueil et d’intégration des parents immigrants en milieu scolaire qui est mon projet de cœur. La double casquette me permet au quotidien de contribuer à la communauté francophone et de la découvrir davantage, et ce avec une équipe de professionnels aguerris, axée sur la collaboration!

Mot de la fin de Leila

Je ne peux pas faire de bilan à ce jour, car je suis au Manitoba que depuis deux ans, je continue à apprendre et à découvrir le Manitoba qui est une province en train de grandir et de se développer, et qui permet de se remettre en question.

 

Ce qui est sûr pour nous, c’est que nous sommes convaincus d’avoir pris la bonne décision en venant immigrer ici. Il faut comprendre qu’immigrer n’est pas chose facile, mais que c’est possible de s’intégrer, d’évoluer et de trouver sa place dans une communauté accueillante. Après, je dirai chacun son expérience et aucune expérience ne ressemble aux autres.

 

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