

Depuis toujours, Julien Nayet-Pelletier est fasciné par l'univers des insectes et des reptiles. Plus ils inspirent de la répugnance, plus il est heureux de mieux les faire connaître au public. Cet interprète du milieu naturel s'est donné comme mission de nous ouvrir la porte d'un univers souvent méconnu, mais ô combien captivant!
Table des matières
LES CLOPORTES
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L’animal le plus commun que je trouve sous les bûches et les roches est le cloporte. Je suis toujours content de les trouver, car ils sont tellement mignons et fascinants. J’espère pouvoir partager mon enthousiasme avec vous.
Le cloporte est souvent confondu pour un insecte. J’aime beaucoup les insectes, mais il n’en est pas un. D’abord, il a 14 pattes au lieu de 6 et c’est un crustacé. Le groupe qui contient les crabes, les homards et les crevettes. En général, les crustacés vivent sous l’eau et respirent avec leurs branchies. Les cloportes ont aussi des branchies, mais ils vivent sur terre, alors ils doivent rester dans des endroits humides.
Ils ne sont pas les seuls crustacés qui vivent sur terre. Les crabes des cacaotiers et les crabes des îles Christmas passent leur vie adulte sur la terre ferme et ont aussi besoin de vivre dans un milieu humide.
Les crustacés sont très diversifiés et contiennent plusieurs groupes. Les cloportes font partie de l’ordre des isopodes qui contient environ 10 000 espèces. Certains peuvent mesurer 40 cm de long et d’autres sont des parasites qui remplacent les langues des poissons.
Ces crustacés ont un corps segmenté capable de s’enrouler en boule qui fait penser aux trilobites, un des plus anciens animaux qui sont disparus un peu avant l’âge des dinosaures. Par contre, les isopodes ne sont pas les descendants des trilobites. On appelle ce phénomène l’évolution convergente. Quand plusieurs êtres vivants développent des traits similaires indépendamment l’un de l’autre.
Les isopodes peuvent avoir diverses modes de vies, mais les cloportes sont pour la plupart des détritivores végétariens. Ils sont très utiles pour les forêts, car ils décomposent les plantes mortes et recyclent leurs nutriments. Les cloportes peuvent aussi résister à la pollution causée par les métaux lourds en les accumulant dans leur intestin. Ils ne peuvent neutraliser ces produits chimiques, mais ils peuvent être utilisés pour déterminer le niveau de pollution dans une région.
L’habitude familiale des isopodes est aussi amusante. Les femelles gardent leurs œufs dans une poche sur leur ventre, appeler le marsupium, juste comme les marsupiaux, comme les koalas et les kangourous.
Gardez un œil ouvert pour ces petites créatures et dites-leur bonjour de ma part.
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LES pollinisateurs
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Les insectes pollinisateurs sont responsables du tiers de notre nourriture. Malheureusement, plusieurs d’entre eux sont en danger à cause de la destruction de l’environnement par le développement humain et le réchauffement climatique. Si nous voulons les aider, il faut d’abord les connaître. Alors, qui sont les pollinisateurs?
Les abeilles : Les abeilles sont les pollinisateurs les plus efficaces sur terre et pour de bonnes raisons. Parce que leurs larves se nourrissent de pollen comme source de protéine, les ouvrières doivent en récolter beaucoup, ce qu’elles font grâce à leurs poils.
L’abeille que nous connaissons le plus est l’abeille domestique qui vit en colonie et qui produit du miel. J’aime beaucoup le miel, mais il faut se rappeler qu’il existe plusieurs autres espèces d’abeilles. L’abeille domestique n’est pas indigène de l’Amérique et elle peut nuire aux autres abeilles en monopolisant les fleurs en raison de sa grande taille. La plupart de nos abeilles indigènes sont très petites et elles ne vivent pas en colonies. On les appelle les abeilles solitaires.
Elles ne produisent pas de miel et elles pondent leurs œufs dans des cavités dans le bois comme l’abeille charpentière, ou dans le sol comme l’abeille de sueur.
Nous avons aussi les bourdons. Les bourdons forment de petites colonies et produisent un peu de miel, mais pas beaucoup, car la colonie ne survit pas l’hiver. Ce sont les insectes coloniaux qui peuvent vivre le plus au nord.
Les mouches : Notre image d’une mouche n’est pas souvent reliée à la fleur, mais la mouche de la famille des Syrphidaes sont des pollinisateurs très efficaces. Elles sont souvent confondues pour des abeilles, ayant les mêmes couleurs afin d’intimider leurs prédateurs. Pour les différencier, regardez leurs têtes. Comparées aux abeilles, les mouches ont des antennes très courtes et des yeux très gros.
Les papillons : Les papillons consomment beaucoup de nectar, mais ils ne récoltent pas beaucoup de pollen. Cependant, certaines plantes dépendent d’une espèce spécifique de papillons et c’est la même chose pour les papillons. Un bon exemple est le papillon monarque qui pond ses œufs seulement sur l’asclépiade. Cette fragilité nous rappelle l’importance de garder nos écosystèmes en santé.
Les guêpes : Les guêpes aussi sont des pollinisateurs, car les adultes adorent le sucre. Bien sûr, pas autant que les abeilles, car leurs larves se nourrissent surtout d’insectes chassés par les adultes. Cette habitude aide aussi les plantes, car plusieurs de ces insectes, comme les chenilles, les endommagent.
Les fourmis et les scarabées : Les fourmis ouvrières n’ont pas d’ailes et les scarabées n'utilisent pas beaucoup les leurs. Individuellement, ces deux insectes pollinisent très lentement les fleurs. Par contre, ils ont la force du nombre. Une espèce animale sur quatre est un scarabée et les fourmis sont les animaux avec la biomasse la plus élevée sur la planète.
Maintenant que nous connaissons mieux nos amis les pollinisateurs, nous pouvons les aider de plusieurs façons. Nous pouvons cultiver des plantes indigènes, participer à la protection de l’environnement et contribuer à éduquer la population.
Merci de rester à l’écoute et passez une bonne journée!
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LES ARACHNIDES
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Les arachnides sont peut-être les invertébrés les moins appréciés des humains. Ce qui est dommage, car la majorité de ces espèces sont inoffensives et utiles. Je comprends quand même cette peur. Je n’étais pas à l’aise autour des araignées quand j’étais petit, mais en en apprenant plus à leur sujet, j’ai remplacé cette peur par la curiosité. Ce sont des animaux très importants, car ce sont des prédateurs qui contrôlent la population des insectes potentiellement nuisibles. Alors, que sont les arachnides?
Les arachnides sont des arthropodes à huit pattes. L’embranchement des arthropodes inclut tous les animaux avec des pattes articulées et un exosquelette qui doit être remplacé à plusieurs reprises afin de permettre à l'animal de grandir. Ce processus s’appelle la mue.
Il y a plusieurs sortes d’arachnides, comme les acariens (mites), les faucheux et les scorpions, mais les araignées sont les plus connues. Les araignées se distinguent par leur corps divisé en deux sections. Le céphalothorax qui contient la tête et les pattes, et l’abdomen qui contient les organes. Elles se distinguent aussi par leur habileté à produire de la soie pour attraper leurs proies ou pour se protéger.
Nous avons plusieurs araignées au Manitoba, et je vais vous montrer celles qui sont les plus faciles à identifier.
D’abord, l’araignée sauteuse, qui s’appelle comme ça, car elle saute sur ses proies. J’utilise beaucoup cette araignée pour aider les gens à surmonter leur peur. Pourquoi? Eh bien, parce qu’elle est facilement comparée à un chat. Comme les chats, l’araignée sauteuse utilise surtout sa vision pour chasser, grâce à ses grands yeux qui sont capables de détecter les couleurs, un peu comme nous. Aussi, cette araignée possède un cerveau développé qui lui permet d’analyser ce qu’elle voit. Très pratique pour savoir où tu vas retomber quand tu te lances dans les airs. Ces deux habiletés rendent l’araignée sauteuse difficile à filmer pour moi, car elle sait que je suis un animal et elle cherche à s’échapper de mon appareil.
L’araignée-loup : L’araignée-loup est l’araignée que l’on voit le plus souvent. Comme les loups, elle chasse ses proies à pied. Aussi, elle a un instinct maternel très fort. Les araignées-loups femelles prennent soin de leurs petits en les portant sur leur abdomen jusqu'à ce qu’ils puissent vivre de façon autonome.
L’araignée-crabe : L’araignée-crabe se distingue par ses pattes avant qui font penser à des pinces de crabe et à ses couleurs vives. Ses couleurs l’aident à se camoufler sur les fleurs où elle trouve ses proies préférées, les pollinisateurs. Elle peut même changer de couleurs selon les fleurs. Par contre, ça lui prend du temps. Bien que les pollinisateurs soient importants, il faut se rappeler que l’araignée-crabe fait partie du même environnement, alors, soyez gentils avec ces chasseuses si vous en trouvez.
Il y a plusieurs autres araignées au Manitoba, ainsi que d’autres arachnides, et je vous encourage à prendre le temps de les observer et de les apprécier. Passez une bonne journée!
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LES FOURMIS
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Bonjour tout le monde, bienvenue au Monde de Julien! Aujourd’hui, nous allons parler des fourmis.
Quand je cherche des insectes, je trouve souvent des fourmis. Je peux deviner que vous en voyez souvent aussi. Justement, les fourmis ont une des biomasses les plus élevées sur terre. La biomasse est la masse qu’occupe un organisme vivant, donc, sa population et son poids calculé ensemble. Les fourmis sont très légères, mais leur population est très élevée.
Les fourmis sont des insectes qui font partie de la famille des hyménoptères, qui comprend aussi les abeilles et les guêpes. Les abeilles et les fourmis ont évolué un peu en même temps, traçant toutes les deux leur origine au crétacé, vers la fin des dinosaures et le début des fleurs.
Justement, les fourmis sont aussi des pollinisateurs, mais elles ne sont pas spécialisées comme les abeilles. Par contre, elles sont très organisées de différentes façons.
Comme les termites et les abeilles à miel, les fourmis vivent en colonies et sont considérées comme un super organisme, car chaque individu agit comme une partie de la colonie et a un rôle spécifique. La reine pond des œufs, les soldats défendent la colonie et les ouvrières travaillent. Les fourmis sont pour la majorité femelle, les mâles vivent assez longtemps pour se reproduire avec les nouvelles reines. On peut les voir pendant les vols nuptiaux. Les nouvelles reines et les mâles sont les seules fourmis à posséder des ailes. Les reines perdront leurs ailes après s’être accouplées.
Les ouvrières travaillent ensemble pour construire la fourmilière et pour trouver de la nourriture. Afin de pouvoir travailler ensemble, elles utilisent un mélange de différents types de communications comme les sons et les mouvements. Celle la plus utilisée est l’utilisation des phéromones. Quand une fourmi trouve de la nourriture, elle relâche des phéromones de retour à la fourmilière. Les prochaines ouvrières suivent le chemin odorant et relâchent des phéromones aussitôt arrivées à la destination. Quand toute la nourriture est récoltée, les prochaines ouvrières arrêtent de relâcher des phéromones et elles cherchent une autre source de nourriture.
Comme les humains, les fourmis pratiquent l’agriculture. Le meilleur exemple est les fourmis coupeuses de feuilles, qui récoltent des feuilles pour faire pousser leur vraie nourriture, les champignons. On n’a pas ces fourmis ici, mais nos fourmis élèvent du bétail, dans leur cas, les pucerons. Les pucerons se nourrissent de la sève des plantes et produisent du miellat, une sorte de nectar que les fourmis adorent. Les fourmis vont protéger les pucerons de leurs prédateurs et elles les déplacent aux parties de la plante qui contiennent le plus de sève.
Il y a beaucoup d’espèces de fourmis avec beaucoup d’autres comportements et je vous encourage fortement à en apprendre davantage au sujet de nos voisins minuscules et extrêmement nombreux. Passez une bonne journée!
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La nuit en Australie
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Au cours de mon récent voyage en Australie, j’ai découvert plusieurs écosystèmes incroyables. Ce qui m’a beaucoup surpris était la façon dont l’environnement changeait pour passer du jour à la nuit.
La nuit commence par un vol de renards volants qui remplacent les oiseaux de la journée. Les renards volants sont les plus grosses chauves-souris au monde. Pendant que les petites chauves-souris, comme celles du Canada, se nourrissent d’insectes qu’elles trouvent grâce à leur système d’écholocalisation, les renards volants se nourrissent de nectar et de fruits, qu’ils détectent avec leur vision et leur odorat. Ce régime fait en sorte qu’ils sont d’importants pollinisateurs et qu’ils dispersent des graines. Les renards volants passent la journée perchés dans des arbres en grands groupes. Le jour, on les entend avant de les voir.
Après que les chauves-souris se soient envolées, on entend le chant des grenouilles mâles qui attirent les femelles. Les grenouilles doivent garder leur peau humide afin de pouvoir respirer et les journées australiennes sont très sèches, alors les grenouilles attendent le soir, où l’air est frais et humide, afin d’être actives. J’ai trouvé la rainette géante, qui défend un petit territoire pour manger des insectes et trouver un partenaire. J’ai aussi trouvé la grenouille Litoria rubella, une rainette, donc une grenouille arboricole, qui vit dans le désert.
En parlant des insectes, il y en a bien sûr beaucoup le soir. J’ai souvent été frappé au visage par un papillon de nuit ou une sauterelle géante. L’insecte le plus gros que j’ai vu est le phasme. Les phasmes sont des insectes herbivores qui ressemblent à une brindille pour se camoufler. Les phasmes commencent leur vie sous forme de nymphe active le jour. À mesure que le phasme grandit, il adopte un style de vie nocturne, car ses yeux deviennent de plus en plus sensibles à la lumière. Les phasmes sont utiles pour la forêt tropicale, car en mangeant des feuilles, ils permettent au soleil de rejoindre le sol, ce qui donne la chance à d’autres plantes de pousser.
Ces animaux ont tous de l’importance dans leur écosystème et comme ici, ils sont menacés par l’impact des activités humaines et les changements climatiques. Il y a beaucoup de travail à faire, mais chaque étape compte. Une de ces étapes est de connaître ces animaux, qu’ils soient chez nous ou sur un autre continent, car, après tout, nous partageons la même planète.
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LA MÉTAMORPHOSE
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Pendant mes aventures, je passe beaucoup de temps à observer le cycle de vie des insectes au fil des saisons. Ce cycle est différent du nôtre, mais il a permis aux insectes de se diversifier au cours de plusieurs millions d’années sur tous les continents.
Pendant que nous les humains passons la majorité de notre vie sous forme adulte, le stade adulte des insectes est assez court. Le meilleur exemple est l’éphémère qui ne vit qu’une ou deux journées. Du côté évolutif, cette stratégie est utile, car en accélérant le stade adulte, les insectes peuvent ainsi créer une nouvelle génération rapidement, ce qui augmente le potentiel de former de nouvelles adaptations à travers la sélection naturelle. Du côté biologique, les insectes sont des arthropodes. Des animaux avec un exosquelette. Les exosquelettes ne peuvent se réparer que pendant la mue et les insectes arrêtent de muer au stade adulte. La plupart des insectes passent alors une grande partie de leur vie sous forme de larve.
Les larves ont comme seules tâches de manger, grandir et ne pas se faire manger, ce qui est très difficile à faire, car elles n’ont pas d’ailes comme les adultes. Elles doivent aussi passer à travers une métamorphose afin de devenir adultes, car leurs formes sont tellement différentes. Il y a deux types de métamorphoses.
La première est la métamorphose complète. Le meilleur exemple est bien sûr la chenille et le papillon. Les larves sont très vulnérables avec leur forme qui ressemble à un ver et elles doivent être immobiles pendant leur métamorphose. On appelle ce stade la nymphe. En anglais, le mot nymphe signifie une larve avec une métamorphose incomplète.
Les larves avec une métamorphose incomplète ne franchissent pas le stade de nymphe immobile et ressemblent un peu plus au stade adulte. Elles ne sont donc pas aussi vulnérables. Par exemple, la larve de la libellule est un prédateur aussi vorace que l’adulte. Pendant que l’adulte chasse les moustiques dans les airs, les larves vivent dans l’eau où elles chassent les larves de moustiques, des petits poissons et des têtards. Par contre, ce style de vie est plus lent. Les libellules vont passer jusqu'à quatre ans sous l’eau, alors elles sont très vulnérables à la pollution.
Les besoins des insectes changent à mesure qu’ils grandissent, donc protéger chaque composante de l’environnement les aide. Je vous encourage à en apprendre davantage à leur sujet et à participer à leur protection. Passez une bonne journée!
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Les coccinelles
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Aujourd’hui, nous allons parler des coccinelles. Elles m’ont toujours fasciné quand j’étais petit et je pense que je ne suis pas le seul. Leur apparence les rend attachantes, mais elles sont beaucoup plus que des insectes rouges avec des taches noires.
Les coccinelles sont des insectes qui font partie de la famille Coccinellidae dans l’ordre Coleoptera, donc les scarabées. Comme insecte, elles ont six pattes, un corps divisé en trois parties et des ailes. Les coléoptères, ou les scarabées, sont décrits par leurs ailes protégées par des élytres et incluent le quart des espèces animales connues. Les coccinelles sont caractérisées par leurs couleurs vives qui indiquent aux prédateurs qu’elles sont toxiques et sont elles mêmes, pour la plupart, des prédateurs.
Les coccinelles sont appréciées pour leur régime carnivore, car elles se nourrissent d’insectes qui détruisent nos plantes, comme les pucerons qui boivent leur sève. Puisque les pucerons sont souvent protégés par des fourmis qui se nourrissent du miellat produit par ces derniers, il y a souvent des disputes entre les fourmis et les coccinelles. Ce n’est pas un gros problème pour la coccinelle dont l'exosquelette lui sert d’armure, comme chez plusieurs autres scarabées. Bien sûr, les coccinelles ne sont pas les seuls insectes qui protègent nos plantes. Les guêpes par exemple sont aussi des prédateurs voraces qui ont besoin d’un peu plus d’espace.
Les scarabées subissent une métamorphose complète comme les papillons avec les stades de larve, nymphe et adulte. La larve de la coccinelle est aussi un prédateur qui se nourrit de pucerons et son corps est plus long que l’adulte. À l’âge adulte, la coccinelle peut vivre jusqu’à deux ans. Ici, elle hiberne pendant l’hiver en groupe.
Le mythe selon lequel les coccinelles gagnent des tâches à mesure de leur vieillissement est faux. Les coccinelles avec des nombres différents de taches appartiennent à des espèces différentes. Il y a plus de 6000 espèces de coccinelles dans le monde et certaines ne sont même pas rouges et noires, comme la coccinelle bleu acier que j’ai observée en Australie. D’autres sont des herbivores, comme la coccinelle à 28 points, que j’ai aussi observée en Australie où elle a été introduite de l’Inde, la rendant invasive pour l’agriculture locale. Sachant tout cela, croyez-vous pouvoir trouver chacune de ces espèces?
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LES SCARABÉES
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Aujourd’hui, nous allons parler des scarabées, aussi connus sous le nom de coléoptères. Les scarabées sont un groupe d’insectes reconnus pour leurs élytres qui protègent leurs ailes, leurs mandibules qui broient leur nourriture, et leur cycle de vie qui passe à travers une métamorphose complète. Le scarabée le plus facile à identifier est peut-être la coccinelle, reconnue par ses couleurs vives et son régime carnivore, mais il existe plusieurs autres sortes. En effet, les scarabées sont les insectes avec la plus grande diversité et forment la moitié des espèces d’insectes. Puisque la moitié des espèces animales sont des insectes, ça veut dire qu’un animal sur quatre est un scarabée. À cause de cela, nous n’avons pas assez de temps pour couvrir tous les types de scarabées, mais je peux vous en montrer quelques-uns.
Si vous observez des fleurs, vous pourriez voir des scarabées de la famille des méloïdés. Les méloïdés sont, comme les abeilles, des pollinisateurs et on les reconnaît par leur long abdomen et leurs couleurs vives. Ils peuvent être noirs, argentés, ou même multicolores. Attention, ces insectes se défendent des prédateurs en relâchant des produits chimiques quand ils sont menacés. Un de ces produits est la cantharidine. La cantharidine cause des brûlures quand elle entre en contact avec notre peau, alors laissez de l’espace à ces insectes ou soyez doux avec eux.
Un scarabée qui est très connu, mais rarement vu est la luciole. Le soir, elles produisent de la lumière pour trouver un partenaire et le jour, on les reconnaît par leur thorax en forme de demi-lune et leurs élytres zébrés. Certaines lucioles sont aussi des pollinisateurs et d’autres sont carnivores. Une espèce de luciole produit de la lumière pour se nourrir d’autres espèces de lucioles en quête d’amour!
Finalement, nous avons les charançons. Les charançons sont peut-être les insectes avec l’apparence la plus drôle à cause de leur museau allongé. Ce museau fait penser à un nez, mais il se termine par des mandibules qui grignotent les plantes, surtout du bois et des fruits. La femelle utilise aussi ce museau pour créer des trous où pondre ses œufs.
Il y a plein d’autres scarabées avec différents styles de vie. Certains sont des charognards, d’autres sont aquatiques. Puisqu’ils constituent le quart des espèces animales, vous avez toujours la chance d’en trouver, alors amusez-vous à en apprendre plus à leur sujet! Passez une bonne journée!
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LES INSECTES AQUATIQUES
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Aujourd’hui, nous allons parler des insectes aquatiques. Ces insectes vivent dans nos étangs et nos marais. Les marais sont les écosystèmes terrestres qui possèdent la plus grande biodiversité après la forêt tropicale. Ces écosystèmes sont très utiles, car ils limitent les inondations et les sécheresses. Aussi, ils purifient l’eau. Autrefois, le tiers du Manitoba était couvert de ces terres humides, mais à cause du développement humain, nous perdons l’équivalent de sept terrains de football de ces terres par jour. Pour pouvoir aider ces endroits, il est important de connaître ses résidents.
L’insecte que je vois le plus souvent sous l’eau est la larve du chaoborus. Le chaoborus est un moucheron qui ressemble aux moustiques, mais qui ne pique pas. En fait, l’adulte ne mange pas et ne vit que quelques jours afin de se reproduire. La larve passe l’hiver sous l’eau et elle est un prédateur vorace. Elle flotte sous l’eau et reste camouflée grâce à son corps transparent. Ses antennes ressemblent au bras d’une mante religieuse et sont utilisées pour attraper ses proies qui consistent surtout de plancton et parfois de larves de moustiques. Les larves sont elles-mêmes les proies des poissons et des libellules.
Les libellules sont un des prédateurs les plus efficaces au monde. Au vol, elles attrapent 95 % des proies qu’elles poursuivent. Elles sont aussi efficaces sous forme de larves. Les larves des libellules vivent sous l’eau pendant quelques années, pendant que les adultes vivent, au plus, quelques mois. Elles subissent une métamorphose incomplète, nagent en propulsant de l’eau avec leur abdomen et attrapent leurs proies avec des mandibules modifiées qui ressemblent à la deuxième bouche du xénomorphe de la série Alien. Ces larves sont les plus grands insectes manitobains aquatiques après le léthocère.
Le léthocère est le plus gros insecte du Manitoba, et mon insecte préféré. Il passe toute sa vie dans l’eau, mais il peut s’envoler et respirer sur terre au besoin. Faites attention si vous voyez cet insecte. Le léthocère peut se nourrir de grenouilles et de bébés tortues, et sa morsure est extrêmement douloureuse pour les humains. Il est par contre un bon parent. Le mâle s’occupe des œufs pondus sur son dos par la femelle.
Ces animaux ne sont qu’une minuscule partie de la biodiversité des marais du Manitoba. Ces écosystèmes sont également des milieux très favorables pour des oiseaux, des pollinisateurs et un nombre incroyable de plantes. Je vous encourage fortement à en apprendre plus à leur sujet, car ils ont quelque chose d’intéressant pour tout le monde.
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Les escargots et les limaces
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Les escargots et les limaces ne sont pas des insectes, mais ils sont des invertébrés fascinants et nombreux. Je suis encore en train d’en apprendre à leur sujet alors je vais vous partager ce que je sais pour l’instant.
Les escargots et les limaces font partie de la classe des gastropodes, dans l’embranchement des mollusques. Les mollusques sont des invertébrés caractérisés par leur corps mou capable de sécréter une coquille faite de calcaire. La coquille des gastropodes est formée d’une seule pièce et grandit en spirale soit à l’âge adulte ou seulement au stade larvaire, comme chez la patelle.
La coquille est un trait ancestral. Les gastropodes sans coquille l’ont, en fait, perdue en évoluant. Les limaces sont des espèces plus récentes et elles ne sont pas toutes parentés. La coquille a été perdue plusieurs fois et certaines espèces sont en train d’évoluer vers cette direction aujourd’hui. On appelle ces espèces des demi-limaces. Elles ont toujours une coquille, mais elle est beaucoup trop petite pour les aider à se cacher ou à se défendre.
Une grande partie des gastropodes sont hermaphrodites. Ça veut dire que chaque individu possède les deux organes reproducteurs et pendant l’accouplement, les deux vont s’échanger des spermatozoïdes et produire des œufs. Par contre, on observe ce phénomène surtout chez les gastropodes terrestres. Chez les escargots marins, les sexes masculins et féminins sont séparés.
On peut trouver les gastropodes dans plusieurs environnements. Les escargots marins respirent sous l’eau et sont pour la plupart des carnivores. Attention, certains sont très venimeux pour les humains alors laissez leurs coquilles par terre si vous en trouvez. C’est aussi une bonne habitude de ne pas collectionner les coquilles marines, car elles sont utilisées par les bernard-l’hermite.
Les escargots et les limaces terrestres respirent avec des poumons et sont souvent des herbivores ou des charognards. Certains escargots terrestres ont évolué pour vivre dans l’eau douce, un peu comme les baleines. Aussi comme les baleines, ces escargots doivent monter à la surface pour pouvoir respirer.
Il y en a beaucoup plus à savoir et à apprendre au sujet de ces petits animaux et j’espère pouvoir en apprendre davantage afin de vous révéler leurs secrets.
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LES COULEURS
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En se promenant dehors, on peut observer plusieurs animaux de couleurs différentes, surtout les insectes. Vous vous demandez peut-être pourquoi ils sont si colorés de manières différentes. Alors je vais vous l’expliquer.
Les animaux utilisent les couleurs de plusieurs façons, soit pour communiquer ou pour se défendre. Les insectes les utilisent surtout pour se défendre, car étant petits, ils sont une source de nourriture pour plusieurs prédateurs. Alors de quelles façons les couleurs peuvent-elles les aider? Une des meilleures façons est celle qui aide les insectes à se cacher. Comme plusieurs autres animaux, les insectes vont porter des couleurs qui leur permettent de se camoufler, donc de se cacher en pleine vue. Le meilleur exemple est le phasme qui, non seulement revêt la couleur d’une plante, mais son corps prend la forme de celle-ci.
D’autres insectes vont utiliser les couleurs pour se défendre en attirant l’attention des prédateurs. Comment est-ce utile? Cette stratégie n’est pas utilisée toute seule, car les couleurs sont un avertissement. Les insectes colorés ont souvent une arme cachée sous la forme d’un dard venimeux, comme les guêpes, ou de poison dans leur corps comme le papillon monarque. Malheureusement pour l’individu, le poison doit être ingéré pour faire effet et le venin est coûteux à produire, donc, les couleurs avertissent les prédateurs du danger afin d’éviter les conflits. Pour rendre cet avertissement plus efficace, différentes espèces vont développer les mêmes types de couleurs. Nous appelons cela le mimétisme et il y en a deux types. Le premier est le mimétisme mullérien, quand deux espèces différentes capables de se défendre développent les mêmes couleurs. Les guêpes et les abeilles en sont un bon exemple. Les deux ont des dards et les deux ont des rayures jaunes et noires. Certains animaux vont aussi utiliser les couleurs sans avoir un autre moyen de défense, ce qu’on appelle le mimétisme batésien. Les mouches de la famille des syrphidés ont aussi des rayures jaunes et noires et elles sont des pollinisateurs comme les abeilles, alors elles peuvent avertir les prédateurs même si elles n’ont pas de dard.
Il est important de connaître le comportement des animaux quand on se promène dans la nature afin de ne pas se faire mal. Si on ne connaît pas leur langage, le mieux est de les laisser tranquilles. Rappelez-vous que quand vous êtes dehors, vous êtes chez eux, alors soyez de bons visiteurs.
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