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D'enseignante à... enseignante

Étant moi-même une immigrée, je connais les difficultés et les obstacles à surmonter lorsque l’on s’établit ailleurs. Dans cette chronique, vous aurez la chance de connaître une partie de l’histoire de quelques immigrants en lien avec leur transition de carrière.

 

Aujourd’hui, nous nous entretenons avec Asma Zennati, enseignante dans son pays d'origine, qui a pu continuer dans sa profession après l'obtention d'un brevet permanent.

Clarissa

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Nom

Pays d’origine

Langue maternelle

Autres langues

Profession de départ

Résidence actuelle

Date d’arrivée

Emploi actuel

Asma Zennati

Maroc

arabe

français et anglais

enseignante

Winnipeg, Manitoba, Canada

octobre 2018

enseignante

Quel est le niveau de scolarité le plus élevé que vous ayez atteint?

Après l’obtention d’un diplôme postsecondaire en sciences économiques, j’ai étudié à l’Institut supérieur international du tourisme de Tanger, au Maroc, et j’ai obtenu un diplôme en gestion hôtelière et touristique. Ensuite, j’ai étudié au Centre pédagogique régional à Essaouira, au Maroc, et j’ai décroché un diplôme d’enseignement. Une fois au Canada, j’ai suivi des cours à l’Université de Saint-Boniface et j’ai reçu un diplôme postbaccalauréat en éducation.

Pourquoi avez-vous décidé de quitter votre pays?

Pour plusieurs raisons, mais principalement pour les études de nos enfants. Au Maroc, il y a de bonnes universités, mais au Canada, les programmes sont plus inclusifs et adaptés et offrent plus de choix. Nous voulions leur assurer un meilleur avenir, notamment une excellente qualité de vie et une éducation exceptionnelle. Pour mon mari et moi, c’était le temps de bouger et de sortir de notre zone de confort pour découvrir d’autres horizons. Dans notre pays, on ne pouvait plus évoluer dans nos professions. Il y avait encore beaucoup de choses à accomplir, on avait besoin d’accroître nos compétences et de nous faire évaluer à notre propre valeur.


Pourquoi avez-vous choisi le Manitoba?

Nous ne voulions pas nous installer au Québec pour plusieurs raisons, parmi lesquelles les durées trop longues de traitement des dossiers d’immigration. Alors, nous avons effectué des recherches sur les autres provinces et nous avions découvert que l’on pouvait vivre en français dans une province anglophone et venir enrichir la communauté francophone. Alors, en effectuant plusieurs recherches, nous avions trouvé que le Programme des candidats des provinces du Manitoba était le plus adapté pour nous. En effet, c’est très bien expliqué, et la durée du traitement du dossier d’immigration semblait plus rapide qu’ailleurs. De plus, on exigeait une visite exploratoire et cela nous a permis de visiter Winnipeg et ainsi de confirmer notre choix. 

Qu’est-ce que vous aimez le plus ici?

Ce que nous aimons le plus ici, c’est l’accueil et la convivialité de la communauté franco-manitobaine. Sans oublier les grands espaces, la nature, les lacs, les forêts et les parcs. Certes, l’hiver est un peu long, mais le soleil est présent presque toute l’année. Cependant, en été c’est un petit coin de paradis. En outre, la diversité culturelle et économique permet la cohabitation des différentes cultures. Aussi, plusieurs festivals et évènements multiculturels sont organisés tout au long de l’année. Ici, nous pouvons également avoir une bonne qualité de vie à des prix abordables. 

Dans quelle catégorie se situe votre statut d'emploi actuel?¹

Je suis employée à temps plein.

Décrivez votre emploi au Manitoba.

Je travaille actuellement dans une école de la DSFM (Division scolaire franco-manitobaine), en tant qu’enseignante titulaire. Comme n’importe quel emploi d’enseignement, il faut posséder d’excellentes habiletés de communication, des connaissances de la langue, travailler en équipe, intégrer la technologie et bien sûr, promouvoir et rehausser la construction identitaire des jeunes dans un environnement inclusif. De plus, adhérer aux philosophies de l’école où l’on travaille.   

Quel est le lien entre votre emploi dans votre pays et celui que vous occupez maintenant?

J’exerce la même profession, j’étais enseignante dans mon pays et je continue dans la même carrière. La seule différence, c’est qu’ici j’ai l’opportunité de poursuivre mes études et de bénéficier de formations de perfectionnement professionnel continu.

Êtes-vous au courant des ressources offertes par la province du Manitoba et la ville de Winnipeg aux nouveaux arrivants?

Absolument! Il existe plusieurs ressources offertes par la province du Manitoba et la ville de Winnipeg aux nouveaux arrivants. Dès notre arrivée, des membres de l’Accueil francophone nous ont accueillis à l’aéroport. Nous avons continué à visiter le local de l’Accueil pendant plusieurs jours, soit pour suivre des sessions d’informations, des cours d’anglais ou encore pour faire du bénévolat. Ensuite, on nous a dirigés vers l’organisme Manitoba Start afin d’en apprendre davantage sur les services d'établissement, d'orientation, de langue et d'emploi. En même temps, nous nous sommes inscrits à Welarc pour faire évaluer notre niveau de langue, on nous a fourni des références vers des cours d'anglais dans le but d’améliorer nos compétences linguistiques pour le travail, l'éducation et la vie à Winnipeg. Nous avons également visité Pluri‑elles et le Conseil de développement économique des municipalités bilingues du Manitoba (CDEM), des organismes à but non lucratif qui informent sur l’employabilité.

Comment avez-vous trouvé votre emploi au Manitoba?

Après des recherches, j’ai contacté la section des brevets, l’organisme de réglementation de la profession d’enseignant, depuis mon pays et avant même de venir en visite exploratoire. Ensuite, j’ai envoyé mes diplômes pour évaluation au WES (World Education Services). Dès mon arrivée comme résidente permanente, j’ai commencé par faire de la suppléance à la Division scolaire franco-manitobaine tout en suivant quelques cours à l’Université de Saint-Boniface. Après six mois, j’ai réussi à avoir un brevet provisoire d’enseignement. J’ai décroché un emploi dans une école tout de suite après. Cependant, pour pouvoir avoir un brevet permanent, je devais poursuivre des études postbaccalauréat en éducation. Alors, sans plus tarder, j’ai commencé des cours du soir, car je travaillais pendant la journée. Après avoir accompli tous les crédits exigés, j’ai obtenu mon brevet permanent d’enseignement.

Est-ce que vous êtes satisfaite de l’emploi que vous avez maintenant?

Je suis très satisfaite, car j’exerce le métier que j’aime. Comme l’a dit François Mitterrand : « être enseignant, ce n’est pas un choix de carrière, c’est un choix de vie ». Alors, pour moi, l’enseignement c’est ma vie. D’autant plus que je travaille dans de bonnes conditions, avec une équipe collaborative et professionnelle. Je sens que j’évolue et que j’apprends chaque jour. 

Mot de la fin d'Asma

« Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve, une réalité » Antoine de Saint-Exupéry. Tout est possible, il suffit de le vouloir et de persévérer. Le rêve ne fait que commencer pour moi et l’aventure continue. Bon courage à tous les nouveaux arrivants!

¹ Catégories : employé à temps plein; employé à temps partiel; étudiant; autre

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