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De vendeur à agent de liaison communautaire

Étant moi-même une immigrée, je connais les difficultés et les obstacles à surmonter lorsque l’on s’établit ailleurs. Dans cette chronique, vous aurez la chance de connaître une partie de l’histoire de quelques immigrants en lien avec leur transition de carrière.

 

Aujourd’hui, nous nous entretenons avec Jean Kabongo, vendeur d'outils industriels avant d'arriver au Manitoba et maintenant agent de liaison communautaire.

Clarissa

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Nom

Pays d’origine

Langue maternelle

Autres langues

Profession de départ

Résidence actuelle

Date d’arrivée

Emploi actuel

Jean Kabongo

République démocratique du Congo, puis Canada (Ontario (14 ans), Québec (1 an), Alberta (2 ans))

français

 

lingala, anglais

vendeur d'outils industriels

Kleefeld, Manitoba, Canada

2019 (au Canada depuis 20 ans)

agent de liaison communautaire

Quel est le niveau de scolarité le plus élevé que vous ayez atteint?

Diplômes universitaires en informatique et en gestion d’entreprise.

Pourquoi avez-vous décidé de quitter votre pays?

J’ai quitté la République démocratique du Congo pour plusieurs raisons : profiter d’une meilleure éducation, de meilleurs services de santé et d’une plus grande sécurité. Puis, j’ai quitté l’Ontario en raison du coût élevé de la vie et avec le désir d’une vie familiale tranquille dans une région rurale.


Pourquoi avez-vous choisi le Manitoba?

Les liens familiaux constituent une très bonne raison de notre choix du Manitoba : ma belle-famille y est établie. Aussi, le coût de la vie plus bas et… la gentillesse des Manitobains, cette gentillesse que je n’ai pas trouvée dans les autres provinces où j’ai habité.

Qu’est-ce que vous aimez le plus ici?

Il y a un grand esprit de solidarité, un sentiment de collectivité, surtout dans le milieu rural où les gens s’entraident, même s’ils ne font pas partie de la même famille. Il y a aussi beaucoup d’espace et les enfants peuvent ainsi en profiter et jouer dehors avec les voisins.

Dans quelle catégorie se situe votre statut d'emploi actuel?

Il s’agit d’un emploi permanent à temps plein.

Décrivez votre emploi au Manitoba.

C’est du travail communautaire qui comprend beaucoup de réseautage avec les organismes d’aide à l’établissement et les différents paliers de gouvernement, en plus d’établir des contacts directs avec les immigrants de la région. Il faut penser différemment et être créatif pour arriver à trouver des solutions hors des sentiers battus.

Quel est le lien entre votre emploi en Ontario et celui que vous avez maintenant?

Le grand lien, c’est toujours trouver des solutions, mais à titre de vendeur… au lieu de vendre des outils, je fais la promotion de la province comme destination de choix pour les immigrants francophones.

Qu’est-ce qui vous a motivé à changer d’emploi?

J’avais identifié la communauté francophone manitobaine et je voulais vivre en français pour retrouver ma langue que j’avais commencé à perdre depuis mon arrivée au Canada. Aussi, je voulais avoir un impact sur la vie des gens, au lieu de simplement vendre un produit. Beaucoup de gens ont besoin d’aide lorsqu’ils arrivent ici et cela m’a touché. Pour moi, être là pour faciliter cette immigration me permet de revivre la propre immigration de ma famille, à un moment où les services d’aide à l’établissement étaient plus rares. Et l’on sait que cela peut être très coûteux financièrement si tu n'as pas une bonne orientation au début pour t’éviter certaines erreurs. 

Êtes-vous au courant des ressources offertes par la province du Manitoba et la ville de Winnipeg aux nouveaux arrivants?

Avant d’arriver, je ne les connaissais pas. Ça se comprend parce que la plupart des ressources sont offertes aux résidents permanents et moi, j’étais déjà citoyen canadien depuis 2005.

Comment avez-vous trouvé votre emploi au Manitoba?

C’est par réseautage avec des collègues de l’Accueil francophone. Une personne qui me connaissait m’a envoyé l’annonce de ce poste en me disant que cela allait me plaire.

Est-ce que vous êtes satisfait de l’emploi que vous avez maintenant?

Oui. C’est un travail de cœur, pas pour gagner beaucoup d’argent, mais pour aider les gens.

Mot de la fin de Jean

Un conseil que je pourrais donner aux nouveaux arrivants est de maximiser le plus tôt possible, économiquement parlant, c’est-à-dire investir dans la province, dans l’immobilier, dans les terrains. En ce moment, les prix sont encore abordables au Manitoba, mais dans les prochaines années, ils vont continuer à grimper. C’est une façon de sécuriser ses finances pour l’avenir. Quand tu arrives comme immigrant, tu recommences à zéro, tu n’as plus la famille derrière toi. Alors tu dois bâtir ton propre dossier financier, alors investir dès le départ et épargner pour créer quelque chose pour l’avenir et les générations qui vont te suivre.

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